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Agentic Software Engineer (A-SWE) : l’agent IA d’OpenAI qui veut repenser le rôle des développeurs

OpenAI ne veut plus simplement assister les développeurs. Avec A-SWE, elle veut en créer un virtuel, capable de concevoir des applications, tester, corriger et documenter. Que faut-il retenir de cette nouveauté en cours de développement ? Quels impacts concrets pour les professionnels du numérique ? Et jusqu’où peut aller ce genre d’agent autonome ?
Sarah Friar - OpenAI

Un agent développeur de logiciels, pas juste un assistant

Oubliez Copilot et ses suggestions ligne par ligne.

L’Agentic Software Engineer (A-SWE), évoqué par Sarah Friar, la CFO d’OpenAI, se positionne comme une nouvelle génération d’IA agentique, capable de prendre en charge des projets complets de développement logiciel.

Ce qu’il serait faire, concrètement

Contrairement aux outils actuels, qui se contentent d’augmenter les capacités humaines, A-SWE vise à les substituer partiellement :

  • Créer une application de A à Z, à partir d’un brief
  • Gérer les demandes de modifications (PR) comme un développeur senior
  • Exécuter les tâches ingrates : QA, tests automatisés, détection et correction de bugs
  • Rédiger la documentation technique claire et exploitable
  • Le tout, avec une compréhension du contexte et une intelligence émotionnelle (grâce à GPT-4.5, entraîné pour mieux percevoir les intentions et besoins humains)

Ce n’est plus un outil, c’est un collègue IA

C’est peut-être ce qui fait le plus réfléchir : A-SWE fonctionnerait de façon autonome.

Il ne suggèrera pas, il agira à votre place.

OpenAI a d’ailleurs testé l’agent sur 1 400 missions freelance réelles issues d’Upwork, avec des résultats convaincants sur des cas simples à modérés.

Et sur les cas plus complexes ?

Il montre encore ses limites, selon Sarah Friar.

Les projets demandant une architecture complexe, des arbitrages fonctionnels ou une forte créativité restent pour l’instant le domaine réservé des humains.

Mais la direction est claire : ces agents vont progressivement grignoter tout le spectre des tâches techniques standardisées.

Quels usages concrets pour les pros du digital ?

Pour les développeurs : un accélérateur ou une menace ?

Les développeurs pourraient y voir un outil de délégation puissant :

  • Réduction du temps passé sur les tests et la QA
  • Création rapide de prototypes ou de MVPs
  • Relecture automatisée et documentation systématique

Mais pour certains, A-SWE risque aussi de rendre obsolètes les tâches techniques les moins complexes et impacter l’employabilité des développeurs juniors.

Il pourrait devenir une alternative à l’externalisation offshore sur certaines missions relativement simples.

Mon avis : comme souvent avec l’IA, ce n’est pas l’outil en lui-même qui est une menace, mais la vitesse à laquelle on s’adapte (ou pas) à son intégration.

Pour les chefs de projet, CTO et responsables produits

A-SWE pourrait accélérer drastiquement les cycles de développement :

  • Gain de temps sur la validation technique
  • Exécution rapide de specs fonctionnelles
  • Boucle QA raccourcie

Il faudra toutefois adapter les process, car collaborer avec une IA autonome implique de nouveaux réflexes : formulation claire des besoins, relecture attentive, vérification des choix d’implémentation.

Une pièce d’une stratégie plus globale d’OpenAI

A-SWE n’est qu’une étape dans la montée en puissance d’OpenAI.

Sarah Friar a aussi confirmé :

  • L’intégration verticale dans l’infrastructure avec Stargate (projet de data centers à 500 milliards de dollars)
  • Le développement d’un nouveaux modèles avec un focus sur l’intelligence émotionnelle
  • Une croissance spectaculaire : 400 millions d’utilisateurs actifs par semaine et revenus triplés chaque année depuis 3 ans

Mon avis : vers une automatisation de la production logicielle ?

Ce que propose OpenAI avec A-SWE, c’est une industrialisation intelligente du développement logiciel.

Le parallèle avec la révolution DevOps ou le passage aux microservices n’est pas exagéré : on parle ici d’un changement de paradigme, où une IA peut produire du code, l’auditer et l’intégrer dans un process de livraison.

Mais attention aux effets secondaires :

  • Perte de compétences sur les tâches techniques de base ?
  • Standardisation des applications produites par IA ?
  • Besoin accru de contrôle humain sur des IA productives ?

On se dirige probablement vers un nouveau modèle hybride : des équipes mixtes IA + humains, où l’humain pilote, l’IA exécute et l’humain contrôle.

Encore faut-il que les organisations sachent intégrer cette transformation.

Et vous, vous en pensez quoi ?

  • Seriez-vous prêt à intégrer un « collègue IA » comme A-SWE dans votre équipe tech ?
  • Avez-vous déjà testé un outil d’agent IA semi-autonome dans vos projets comme Lovable ou encore Bolt ?

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