Êtes-vous submergé(e) par l’infobésité ? Découvrez comment ce phénomène impacte les professionnels du digital, combien cela coûte aux entreprises et découvrez des stratégies efficaces pour le gérer.
Êtes-vous submergé(e) par l’infobésité ? Découvrez comment ce phénomène impacte les professionnels du digital, combien cela coûte aux entreprises et découvrez des stratégies efficaces pour le gérer.
Dans cet article, nous explorons la notion d’infobésité, ses origines, ses manifestations dans nos vies professionnelles et personnelles, ainsi que les stratégies pour la contrer. Des solutions technologiques aux pratiques individuelles, en passant par des conseils pratiques, découvrons ensemble comment alléger notre charge mentale dans le monde digital.
Accès rapide (Sommaire) :
L’excès d’informations, appelée l’infobésité, aussi connue sous le nom de surcharge informationnelle, est un concept qui décrit l’excès d’informations auxquelles nous sommes confrontés quotidiennement, en particulier sur Internet, les réseaux sociaux et via les nouvelles technologies de la communication.
Ce phénomène se réfère à la surabondance d’informations, souvent imputée aux chaînes d’information en continu, à la messagerie électronique, aux réseaux sociaux et à la dépendance qu’ils créent chez l’utilisateur.
L’infobésité peut provoquer une surcharge cognitive, où l’individu n’arrive plus à distinguer ce qui relève de l’essentiel de l’information, rendant ainsi difficile la tâche de faire le tri. Cela peut conduire à des risques de saturation, de désinformation, de baisse de productivité, de stress et même de burn-out.
L’infobésité est donc un problème sérieux à la fois pour les individus et les organisations, nécessitant des stratégies adéquates pour la gérer et la prévenir.
L’infobésité peut engendrer une variété de troubles, allant de l’anxiété à l’épuisement professionnel, en passant par la cyberdépendance. En voici quelques-uns :
Le terme d’infobésité est né de la théorisation de la surcharge informationnelle par Bertram Myron Gross dans les années 1960.
Il a ensuite été davantage popularisé dans les années 1970 par Alvin Toffler, un écrivain, sociologue et futurologue américain. Dans son ouvrage « Future Shock« , Toffler présente la surinformation comme l’un des défis majeurs de la société moderne.
Parallèlement, le sociologue français Edgar Morin évoque une problématique similaire sous l’appellation de « nuage informationnel », illustrant l’opacité et la complexité d’un environnement saturé d’informations.
Ces deux auteurs ont ainsi grandement contribué à la prise de conscience du problème de l’infobésité.
L’infobésité en entreprise est un phénomène grandissant qui peut affecter la productivité et le bien-être des salariés. Il peut se manifester de diverses manières :
Il existe aussi un enjeu environnemental important. En effet, la consommation d’énergie liée au traitement des données et à la transformation numérique des entreprises représente une menace pour l’environnement.
Enfin, des solutions technologiques comme l’Intelligence Artificielle (IA), la réalité augmentée et virtuelle (AR/VR) et le Edge Computing peuvent être envisagées pour lutter contre l’infobésité.
Dans notre quotidien, l’infobésité se manifeste de différentes façons. Avec l’essor des smartphones et des réseaux sociaux, nous sommes constamment bombardés d’informations, que ce soit des notifications, des emails, des actualités ou des publications de nos amis. De même, la télévision, la radio et les journaux contribuent à cette surabondance d’informations. Nous sommes également confrontés à l’infobésité lors de nos recherches sur Internet, où une simple requête peut générer des milliers, voire des millions de résultats. Toutes ces sources d’information peuvent rapidement devenir écrasantes et provoquer une fatigue informationnelle.
L’hyperconnexion est étroitement liée à l’infobésité. Ce phénomène se traduit par une utilisation excessive et compulsive des technologies de l’information et de la communication (TIC), conduisant à une surabondance d’informations. En effet, l’accès constant aux courriels, aux réseaux sociaux et aux sites d’information favorise une consommation excessive d’informations.
Selon l’Observatoire de l’infobésité, 31% des salariés seraient hyperconnectés, passant en moyenne 56 heures par semaine devant un écran. Cette hyperconnexion peut générer des interruptions fréquentes, une mauvaise gestion du temps et une diminution de la productivité.
Elle contribue également à l’infobésité en augmentant considérablement la quantité d’informations reçues et traitées, ce qui peut engendrer un sentiment de surcharge et de stress. Par conséquent, des stratégies de gestion de cette hyperconnexion sont nécessaires pour limiter les risques et les impacts négatifs associés à l’infobésité.
L’email est l’un des principaux vecteurs de l’infobésité. En effet, notre boîte de réception est constamment inondée d’emails, qu’il s’agisse de communications professionnelles, de newsletters, d’alertes ou de promotions. Cette surabondance d’emails contribue à la surcharge informationnelle et peut engendrer du stress, de l’anxiété et une baisse de productivité.
En outre, le flux incessant d’emails crée un sentiment d’urgence et de nécessité de réponse immédiate, ce qui peut perturber notre capacité à nous concentrer et à gérer notre temps efficacement. En effet, 85% des emails reçoivent une réponse en moins d’une heure, traduisant notre hyper-réactivité.
De plus, la gestion des emails a également un impact environnemental non négligeable. Chaque email envoyé consomme de l’énergie, et donc contribue à notre empreinte carbone.
Il est donc essentiel de développer de meilleurs usages de l’email pour lutter contre l’infobésité.
La mesure de l’infobésité repose sur divers indicateurs quantitatifs et qualitatifs. Ainsi, le Référentiel 2023 de l’Infobésité et de la Collaboration Numérique se base sur des données chiffrées et qualifiées pour dresser un diagnostic factuel. Par exemple, une étude menée sur près de 9 000 personnes a permis d’analyser 58 millions de métadonnées d’emails et 1,7 million de métadonnées de réunions.
Les chiffres concernant la consommation d’informations via les différents canaux disponibles (télévision, radio, presse écrite et web, podcasts, réseaux sociaux) sont également des éléments clés pour mesurer l’infobésité. En parallèle, le sentiment de surcharge informationnelle ressenti par les individus est un indicateur qualitatif important. Les enquêtes, comme celle menée par l’Observatoire Société et Consommation (L’ObSoCo), Arte et la Fondation Jean-Jaurès, apportent un éclairage pertinent sur ce ressenti.
L’Observatoire de l’Infobésité et de la Collaboration Numérique a une mission cruciale dans la lutte contre l’infobésité. En se consacrant à l’étude des impacts de la surcharge informationnelle sur les plans sociaux, organisationnels et environnementaux, l’Observatoire œuvre pour comprendre et atténuer les effets négatifs de l’infobésité.
Grâce à l’analyse des données d’usage des outils collaboratifs, l’Observatoire est en mesure de quantifier et de décrypter les transformations du travail induites par l’infobésité. De plus, l’Observatoire anticipe les changements à venir, offrant ainsi des perspectives précieuses pour l’avenir.
L’Observatoire joue également un rôle consultatif, en préconisant par exemple la création d’espaces de dialogue en entreprise pour définir et respecter les rythmes d’équipe et ainsi mieux gérer la surcharge informationnelle.
Les études récentes de l’Observatoire de l’Infobésité et de la Collaboration Numérique mettent en lumière l’évolution de l’infobésité en contexte professionnel et quotidien.
L’étude du 19 décembre 2023, par exemple, s’appuie sur un échantillon de 9 000 personnes et analyse 58 millions de métadonnées d’emails et 1,7 million de métadonnées de réunions.
L’Observatoire s’attache aussi à comprendre les usages des outils numériques collaboratifs, comme le souligne le référentiel du 15 décembre 2023, ainsi que leurs impacts sur la surcharge informationnelle.
Ces études fournissent des informations précieuses pour comprendre et lutter contre l’infobésité.
Caroline Sauvajol-Rialland est une figure majeure dans l’étude de l’infobésité. Spécialiste en communication et gestion de l’information en entreprise, elle a élaboré le concept d’info-responsabilité visant à répondre aux problématiques de surcharge d’informations.
Fondatrice du cabinet conseil en gestion de l’information, SO COMMENT, son travail est axé sur la compréhension et la maîtrise de la déferlante d’informations. Auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet, elle propose des solutions concrètes pour lutter contre l’infobésité, notamment au sein des entreprises.
Ses recherches mettent en exergue l’importance pour les entreprises d’encourager leurs employés à utiliser les technologies de l’information de manière plus efficace pour améliorer leur productivité. Sauvajol-Rialland souligne également l’importance de développer des stratégies info-responsables pour gérer l’infobésité et renforcer la résilience.
L’infobésité peut engendrer divers troubles. La baisse de la productivité est l’une des conséquences les plus courantes, car la surcharge d’informations peut rendre difficile la concentration et la prise de décision efficace. Elle peut également mener à des erreurs de jugement dues à un manque de temps pour analyser correctement les informations reçues.
Dans un contexte professionnel, l’infobésité peut mener à une détérioration du work-life balance et augmenter la charge mentale, augmentant le risque de burn-out. Du point de vue de la santé mentale, l’infobésité peut provoquer du stress, de l’anxiété et un sentiment de débordement.
Il a également été observé une perte de sommeil, un sentiment de pénibilité, une dépression, une perte de sens et de motivation, ainsi qu’un désengagement. Enfin, les individus peuvent éprouver une fatigue informationnelle intense, se traduisant par un sentiment de lassitude et d’épuisement face à l’avalanche d’informations à traiter.
Ainsi, il est crucial de prendre en compte ces troubles pour mettre en place des stratégies adéquates pour gérer l’infobésité.
L’infobésité représente un coût financier substantiel pour les entreprises. Selon une étude mentionnée par Enderi, la recherche d’informations coûterait jusqu’à 1900 euros par salarié chaque année, avec un total de 95 heures de travail perdues par personne, soit l’équivalent de trois semaines de travail.
Par ailleurs, l’infobésité peut également nuire à la productivité.
L’Observatoire de l’Infobésité et de la Collaboration Numérique évoque une perte de temps estimée à 900 milliards de dollars par an pour l’économie américaine en 2008.
De plus, l’infobésité génère un coût humain non négligeable, augmentant le risque de burn-out et de stress chez les salariés, comme l’indique Cairn.info.
Il est donc primordial pour les entreprises d’adopter des stratégies pour lutter contre l’infobésité, en vue de limiter ces coûts financiers et humains.
Face à l’infobésité, de nombreuses solutions technologiques émergent pour aider à filtrer et organiser l’information.
Les outils de gestion de projets et de communication peuvent permettre une diffusion plus efficace et ciblée de l’information au sein des équipes.
Les plateformes de veille gratuites ou professionnelles peuvent aider à cibler les informations pertinentes et à éliminer le bruit, en offrant des fonctionnalités de filtrage avancées.
L’Intelligence Artificielle (IA) est également une voie prometteuse, avec des applications capables d’analyser et de trier de grandes quantités d’informations pour en extraire l’essentiel.
Enfin, l’usage de la réalité virtuelle pour la formation peut permettre d’éviter la surcharge informationnelle en se concentrant uniquement sur les éléments essentiels.
Dans le contexte organisationnel, plusieurs solutions peuvent être envisagées pour faire face à l’infobésité.
Pour gérer individuellement l’infobésité, plusieurs stratégies peuvent être adoptées. Il est essentiel de prendre conscience de sa propre consommation d’information et de définir des limites. Cela peut passer par le fait de :
Il est également recommandé de faire une « diète informationnelle », en réduisant volontairement le volume d’information consommé, et de maîtriser le FOMO (Fear Of Missing Out), c’est-à-dire la peur de manquer des informations importantes.
Pour gérer l’hyperconnexion, plusieurs techniques peuvent être mises en œuvre.
Dans tous les cas, la prise de conscience de son propre comportement face à l’information est la première étape vers une meilleure gestion de l’hyperconnexion.
Pour faire face à la surcharge d’emails, plusieurs stratégies peuvent être adoptées :
Pour approfondir votre compréhension de l’infobésité, plusieurs ouvrages traitent de cette problématique de manière détaillée et accessible. Voici une sélection de références qui vous permettront d’élargir vos connaissances.
Il est recommandé de lire ces ouvrages dans l’ordre proposé pour une meilleure compréhension du sujet.
Pour ceux qui souhaitent approfondir leur connaissance sur l’infobésité, voici une liste des meilleurs articles de recherche sur le sujet :
La gestion de l’infobésité requiert un effort collectif, englobant des approches individuelles, organisationnelles et technologiques. Des pratiques info-responsables doivent être adoptées pour contrôler la consommation des informations. Il est essentiel de développer des compétences en alphabétisation numérique pour filtrer, évaluer et utiliser efficacement l’information. Les organisations, quant à elles, sont appelées à mettre en place des politiques de gestion de l’information efficaces, favorisant la communication fluide et la collaboration. Enfin, l’innovation technologique, notamment l’intelligence artificielle et les outils de gestion de l’information, offre des solutions prometteuses pour combattre l’infobésité.
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Fondateur de LEPTIDIGITAL et consultant SEO senior (à mes heures perdues), je suis un grand passionné de marketing digital et de SEO. Avant d’être indépendant à 100 %, j’ai travaillé en tant qu’SEO manager et responsable e-commerce pour différentes sociétés (Altice Media, Infopro Digital, Voyage Privé, Groupe ERAM). (Sur le plan perso, je suis un grand curieux hyperactif aussi passionné par l’IA, la photographie et les voyages !). PS : Si vous souhaitez me contactez, privilégiez LinkedIn ou Instagram. Pour me contacter : [email protected]