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Les coulisses troubles de Veo 3, l’outil vidéo de Google entraîné sur YouTube
Google DeepMind a dévoilé en mai 2025 Veo 3, un puissant modèle génératif de vidéos intégrant son, images et mouvements complexes.
S’il s’agit d’une réponse directe au modèle Sora d’OpenAI, la méthode d’entraînement de Veo soulève une controverse brûlante :
Des milliards de vidéos YouTube auraient été utilisées sans consentement clair des créateurs.
Google s’appuierait massivement sur YouTube pour entraîner ses IA, sans accord explicite
Des données vidéo en libre accès… mais sans transparence
Selon une enquête révélée par CNBC, Google aurait utilisé à grande échelle les vidéos hébergées sur YouTube pour entraîner ses IA, notamment Veo 3 et Gemini.
Les créateurs de contenu ne sont ni prévenus, ni rémunérés.
Pourtant, ces vidéos sont soumises à une licence large accordée à YouTube lors du dépôt.
Problème : cette licence ne prévoit ni refus possible spécifique à l’usage IA, ni compensation.
Contrairement à d’autres plateformes comme Meta, qui ont mis en place des mécanismes d’opt-out, les utilisateurs de YouTube restent dans l’ignorance.
Des volumes de données faramineux
- Plus de 2,3 milliards de minutes de vidéos analysées potentiellement
- Pas de différenciation entre contenu personnel, éducatif ou professionnel
- Pas de mécanisme d’exclusion clair pour les vidéos protégées ou sensibles
Une faille juridique dans la licence YouTube face à l’IA générative
Sur le plan légal, la licence d’utilisation YouTube donne une base d’exploitation pour Google.
Mais cette licence n’a jamais été conçue pour l’entraînement massif d’algorithmes d’intelligence artificielle.
Les points juridiques flous qui posent problème
- Réutilisation dérivée : les vidéos originales peuvent alimenter des contenus générés concurrents
- Pas de consentement granulaire : aucune option pour limiter cet usage IA
- Flou sur le droit d’auteur : les œuvres générées peuvent répliquer le style ou les voix des créateurs
Des impacts concrets pour les créateurs et les professionnels du contenu
Un risque de cannibalisation invisible mais réel
Veo 3 peut générer une vidéo complète avec ambiance sonore, dialogues et plans complexes à partir d’une simple description textuelle.
En coulisses ? L’exploitation des données issues de contenus existants.
- Des contenus créés par IA peuvent concurrencer directement ceux des créateurs humains
- Les créateurs ne sont ni informés, ni crédités, ni rémunérés
- La création humaine devient une ressource brute, sans reconnaissance
Un frein à la motivation et à la confiance dans l’écosystème
Ce sentiment d’exploitation opaque peut décourager les créateurs de publier sur la plateforme.
Résultat :
- Moins de contenus originaux à terme
- Climat de méfiance vis-à-vis des plateformes
- Blocage du potentiel de collaboration humain + IA
Vers une gouvernance responsable de la donnée créative
Cette controverse remet en question le modèle actuel d’entraînement des IA.
Pour restaurer la confiance et assurer une innovation durable, plusieurs leviers sont à envisager.
Trois pistes d’action prioritaires
- Consentement explicite : permettre aux créateurs de dire “oui” ou “non” à l’usage IA
- Compensation équitable : monétisation ou visibilité pour les contenus utilisés
- Cadre réglementaire clair : un rôle renforcé des régulateurs et organismes sectoriels
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Face à l’accélération des IA génératives, le droit de regard des créateurs devient un enjeu clé.
- Faut-il repenser les modèles d’entraînement IA ?
- Et si l’avenir passait par une alliance éthique entre humains et machines ?
Votre avis compte : ces contenus générés grâce à vos vidéos vous semblent-ils légitimes ?
Imaginez-vous un système où les créateurs bénéficient enfin de leur apport à l’IA ?
Partagez votre point de vue en commentaire.

Rédactrice web pour LEPTIDIGITAL, je vous aide à décrypter l’actualité du numérique simplement. Pour me contacter : [email protected]