
Une multiplication des violations d’envergure
En 2024, 5 629 violations de données ont été signalées à la CNIL, un chiffre en forte augmentation.
Plus inquiétant encore, le nombre de violations touchant plus d’un million de personnes a doublé en un an.
Parmi les victimes figurent France Travail, Free et les opérateurs du tiers payant, démontrant que toutes les organisations, publiques comme privées, sont vulnérables.
Des attaques aux méthodes bien rodées
Les cybercriminels exploitent des failles récurrentes pour s’introduire dans les systèmes d’information et exfiltrer des données massivement.
Parmi les principales causes identifiées :
- Vol d’identifiants via hameçonnage, malware ou fuites antérieures.
- Accès non détectés permettant aux hackers de collecter et extraire des données sans être repérés.
- Failles de sécurité chez les sous-traitants, souvent le maillon faible de la chaîne.
La riposte de la CNIL : renforcer la cybersécurité
Face à cette explosion des cyberattaques, la CNIL a placé la cybersécurité au cœur de son plan stratégique 2025-2028.
Son action repose sur plusieurs axes :
- Accompagnement des entreprises et institutions avec des recommandations adaptées aux nouvelles menaces.
- Contrôles renforcés pour s’assurer de la mise en place effective des mesures de sécurité.
- Sensibilisation du grand public pour encourager des comportements plus sécurisés en ligne.
- Collaboration accrue avec l’ANSSI et cybermalveillance.gouv.fr pour une meilleure coordination des réponses.
Quelles mesures adopter pour se protéger ?
Pour éviter de nouvelles fuites de données, il est impératif d’adopter des mesures de sécurité renforcées à tous les niveaux :
- Sécuriser l’accès aux systèmes
- Mise en place d’une authentification multifacteur (MFA).
- Suppression des comptes génériques ou partagés.
- Sensibilisation des employés aux risques du phishing.
- Renforcer la protection des bases de données
- Définition d’une politique stricte d’habilitation et de restriction des accès.
- Mise en place de limitations sur les volumes de données exportables.
- Application de durées de conservation strictes pour limiter l’exposition des informations sensibles.
- Améliorer la détection et la réponse aux incidents
- Analyse en temps réel des flux réseau pour détecter les comportements anormaux.
- Journalisation et surveillance des accès aux données sensibles.
- Recherche proactive de fuites de données sur le dark web.
Une prise de conscience indispensable
Les cyberattaques de 2024 montrent que les entreprises et institutions doivent prendre la cybersécurité au sérieux et adopter une stratégie de défense en profondeur.
La CNIL alerte sur l’importance d’une surveillance continue, d’une formation accrue des équipes et d’un travail étroit avec les sous-traitants pour limiter les risques.
Dans un monde où la donnée est devenue une cible privilégiée des cybercriminels, chaque acteur doit agir dès maintenant pour éviter d’être la prochaine victime.
La question n’est plus de savoir si une attaque surviendra, mais quand.

Principalement passionné par les nouvelles technologies, l’IA, la cybersécurité, je suis un professionnel de nature discrète qui n’aime pas trop les réseaux sociaux (je n’ai pas de comptes publics). Rédacteur indépendant pour LEPTIDIGITAL, j’interviens en priorité sur des sujets d’actualité mais aussi sur des articles de fond. Pour me contacter : [email protected]