Tu te demandes quels seront les changements que va apporter ce nouveau texte de loi sur les marchés numériques ? Voici le point complet pour tout comprendre sur le Digital Marketing Act.
Tu te demandes quels seront les changements que va apporter ce nouveau texte de loi sur les marchés numériques ? Voici le point complet pour tout comprendre sur le Digital Marketing Act.
Le Digital Marketing Act (DMA) est un projet de texte de loi au niveau européen encadrant les marchés numériques, actuellement en discussion au sein du Parlement Européen. Cette législation donnerait aux petites entreprises et aux utilisateurs un champ d’action plus large sur Internet.
Pour se faire, le DMA entend imposer un cadre réglementaire à de nombreux secteurs des marchés numériques, notamment aux géants du web en situation de monopole (principalement Google, Facebook, Apple ou encore Microsoft et Amazon).
Le Digital Marketing Act vise avant tout à empêcher “certaines pratiques commerciales néfastes des très grands acteurs du numérique” et à créer “un espace économique plus équitable” afin de “déverrouiller les marchés numériques, renforcer la liberté de choix des consommateurs” selon les dires de Cédric O, secrétaire d’État chargé de la transition numérique et des communications électroniques en France.
C’est en décembre 2020 que le premier texte de loi avait été présenté. Ce projet a été renouvelé en novembre 2021 avec la proposition d’un texte provisoire. Néanmoins, il aura fallu attendre presque plus d’un an et demi après sa première présentation pour qu’un texte provisoire soit enfin ratifié conjointement par la Commission Européenne et le Parlement, le 20 mars 2022.
Dans les faits, ce sont les grandes plateformes brassant un grand nombre d’utilisateurs qui sont dans le viseur du DMA, qualifiées de “contrôleurs d’accès”. En revanche, les utilisateurs, les clients, les internautes et les professionnels sortent grands gagnants.
Le but de ce texte est de faire en sorte que ces acteurs majeurs n’imposent plus aux acteurs plus discrets et aux utilisateurs des conditions défavorables. Le Digital Marketing Act entend alors faire de la place et ouvrir le marché à de nouvelles entreprises en empêchant que les géants du web n’abusent de leur pouvoir et de leur position.
Le DMA souhaite réguler le marché digital et les plateformes générant de gros revenus. Dans le texte de loi, on retrouve alors de nombreuses obligations auxquelles les entreprises numériques vont devoir se plier si elles veulent continuer d’exister sur le marché Européen.
Le texte prévoit une liste de critères encadrant les plateformes concernées, qualifiées de « contrôleurs d’accès”. Pour qu’une plateforme entre dans cette catégorie, elle doit :
Par “service”, le Parlement Européen entend notamment les magasins d’application, les navigateurs web et moteurs de recherches, les services de cloud en ligne ou encore les réseaux sociaux. Nouvelle preuve que ce texte de loi vise avant tout les Gafam : les PME ne seront pas concernées.
Voici les principales mesures et obligations auxquelles les contrôleurs d’accès vont devoir se soumettre dès la mise en application de ce texte de loi européen :
Le texte de loi européen prévoit des amendes aux montants records en cas de non-respect de ces obligations, allant de 10 à 20% du chiffre d’affaires mondial des entreprises concernées. Enfin, en cas de récidives, la Commission Européenne se réserve le droit d’ouvrir une enquête de marché et d’imposer aux plateformes de lourdes sanctions et des mesures restrictives.
Parmi tous les changements que le DMA apporte, c’est dans le monde des paiements sur le Net que devraient se produire quelques-uns des principaux chamboulements. C’est le constructeur Apple qui est particulièrement visé. La firme empêche en effet les applications de paiement et les développeurs externes d’avoir accès à sa puce Near Field Communication (NFC) de ses smartphones, privilégiant son propre système de paiement, ApplePay.
Cette fonctionnalité permet notamment de payer avec le NFC en utilisant son smartphone de la même manière qu’une carte de paiement dans de nombreux magasins physiques. La nouvelle législation européenne sur les marchés numériques rendrait alors la pratique d’Apple illégale, permettant l’arrivée sur l’interface iOS de nouveaux acteurs, notamment la firme française PayLib.
Principalement passionné par les nouvelles technologies, l’IA, la cybersécurité, je suis un professionnel de nature discrète qui n’aime pas trop les réseaux sociaux (je n’ai pas de comptes publics). Rédacteur indépendant pour LEPTIDIGITAL, j’interviens en priorité sur des sujets d’actualité mais aussi sur des articles de fond. Pour me contacter : [email protected]