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Google Ads : avec AI Max, l’ère post-mots-clés est officiellement lancée
Des mots-clés devenus secondaires
Le lancement d’AI Max for Search confirme ce que Google prépare depuis des années : les mots-clés ne sont plus la pierre angulaire du ciblage publicitaire.
Ils sont désormais considérés comme de simples « thèmes », parmi de nombreux signaux analysés par l’IA pour déterminer la pertinence d’une annonce.
Ce changement s’appuie sur trois piliers :
- Correspondance des termes de recherche : une combinaison entre mots-clés en requête large et signaux contextuels (pages de destination, historiques, ressources visuelles et textuelles).
- Personnalisation automatique du texte : titres et descriptions adaptés dynamiquement à la requête, à partir des contenus fournis par l’annonceur.
- Extension dynamique des URL : l’IA peut modifier l’URL finale pour rediriger vers la page la plus performante selon le contexte utilisateur.
Des annonces façonnées par l’IA, de A à Z
Concrètement, AI Max peut générer entièrement une annonce sur la base des ressources fournies.
L’outil analyse en temps réel les requêtes, vos créations existantes et vos landing pages pour optimiser chaque élément :
- Le bon titre,
- La bonne description,
- La bonne page de redirection.
Résultat :
Chaque utilisateur voit potentiellement une version différente de votre publicité, plus adaptée à son intention précise.
Plus de performance, mais à quel prix ?
Google annonce des résultats impressionnants (mais on le sait, il faut les prendre avec des pincettes et toujours beaucoup de recul) :
- +14 % de conversions pour les annonceurs ayant activé AI Max,
- Jusqu’à +27 % pour ceux qui utilisaient auparavant des mots-clés exacts,
- L’Oréal aurait doublé son taux de conversion tout en réduisant ses coûts de 31 %,
- MyConnect a généré 16 % de leads supplémentaires, avec un CPA en baisse.
Mais ces chiffres s’accompagnent d’un coût important pour les annonceurs : la délégation d’une partie du contrôle créatif et stratégique à Google.
Ce que cela change pour les professionnels du marketing et de la publicité
Pour les responsables SEA et agences
Ce nouveau paradigme bouleverse les habitudes des professionnels du search marketing.
La maîtrise du ciblage par mots-clés devient secondaire, au profit d’une capacité à produire des assets publicitaires adaptables, à la fois sémantiquement riches et pertinents en contexte.
Cela suppose :
- Une collaboration renforcée entre créatifs et spécialistes SEA,
- Un suivi rigoureux via les nouveaux rapports disponibles,
- Des tests A/B continus pour valider les choix de l’IA.
Pour les e-commerçants et marques
AI Max ouvre des portes intéressantes pour capter des intentions d’achat non anticipées.
Un utilisateur ne tape pas toujours ce que vous attendez, mais peut quand même correspondre à votre offre.
Exemple concret :
Une boutique de chaussures ciblant « sneakers Nike homme » pourrait désormais apparaître sur des recherches du type « baskets stylées pour courir à Paris », si la page de destination ou les assets sont bien structurés.
Pour les PME
L’activation d’AI Max simplifie la gestion des campagnes, notamment pour les petites structures qui manquent de ressources.
Mais cela suppose de bien maîtriser les fondamentaux :
- Avoir un site structuré et bien balisé,
- Fournir des visuels de qualité,
- Définir des exclusions d’URL (blog, mentions légales, etc.).
- Utiliser les inclusions de marque pour éviter les affichages non pertinents
AI Max : entre opportunités et zones d’ombre
Les bénéfices attendus
- Plus de conversions à coût égal ou réduit,
- Accès à de nouvelles requêtes que vous n’auriez pas ciblées,
- Optimisation automatique en continu, selon les données de performance.
Les limites à surveiller
- Moins de contrôle sur le message et le parcours utilisateur,
- Moins de prévisibilité des performances,
- Dépendance accrue à Google Ads.
Mon avis ? Avons-nous vraiment le choix ?
L’évolution vers une publicité pilotée par l’IA était attendue.
Ce qui change avec AI Max, c’est le degré d’autonomie laissé à Google, et la manière dont l’annonceur doit se repositionner comme fournisseur de contenus intelligents, et non comme stratège du mot-clé.
Le modèle n’est pas sans rappeler celui de Netflix, Meta ou encore Amazon : plus on fournit de data de qualité, plus le moteur est performant.
Mais ce modèle suppose aussi une confiance dans la machine… et une capacité à reprendre la main quand nécessaire.
AI Max n’est ni un gadget, ni une solution miracle.
C’est une boîte à outils puissante, mais à condition de savoir comment l’alimenter.
Et vous, que pensez-vous d’AI Max ?
- Êtes-vous prêt à confier à Google le choix des mots, des pages et des audiences ?
- Pensez-vous qu’AI Max signe la fin du ciblage manuel par mots-clés ?
N’hésitez pas à partager vos retours d’expérience et vos questions en commentaire.

Rédactrice web pour LEPTIDIGITAL, je vous aide à décrypter l’actualité du numérique simplement. Pour me contacter : [email protected]