Alerte désinformation : d’ici 2026, l’IA devrait surpasser le contenu humain sur Internet. Quelles conséquences pour notre perception de l’information ?
Alerte désinformation : d’ici 2026, l’IA devrait surpasser le contenu humain sur Internet. Quelles conséquences pour notre perception de l’information ?
Les deepfakes, ces contenus synthétiques générés par intelligence artificielle (IA), représentent aujourd’hui une menace croissante. Ils sont de plus en plus utilisés dans des campagnes de désinformation pour influencer la politique, les élections, commettre des fraudes et manipuler les actionnaires.
Dans ce contexte, Europol a publié un rapport intitulé « Faire face à la réalité ? ». L’application de la loi et le défi des deepfakes », initialement paru en 2022 et récemment actualisé en 2024.
Ce rapport, issu du Laboratoire d’innovation d’Europol, analyse en profondeur les implications multiples des deepfakes sur les pratiques des forces de l’ordre. La version mise à jour de ce document, parue en janvier 2024, insiste sur l’évolution constante de la technologie des deepfakes et son impact sur la société.
Plus spécifiquement, les modifications apportées au chapitre « Compréhension des deepfakes » signalent la nécessité pour les autorités de s’adapter rapidement à ce phénomène en mutation constante.
Considérés désormais comme un risque plus important que le vol d’identité, surtout depuis la pandémie de COVID-19, ils sont classés parmi les plus grandes menaces actuelles pour la société selon un rapport de l’University College London.
Une étude récente de Newsguard révèle une croissance exponentielle des sites web diffusant des articles générés par l’intelligence artificielle depuis avril 2023. Le nombre de ces sites a augmenté de 1150,51 %, avec une augmentation mensuelle moyenne de 143,81 %.
Ainsi, plus de 614 pages web proposent désormais de fausses informations, représentant un saut significatif par rapport aux 49 sites précédemment identifiés.
Les conséquences des deepfakes ne sont pas négligeables pour les forces de l’ordre. Les experts s’inquiètent de leurs répercussions sur la sécurité et la vie privée, avec le risque de nouveaux types de criminalité.
Les deepfakes pourraient induire en erreur les forces de l’ordre et perturber le processus judiciaire, complexifiant de leur gestion dans le cadre de la loi.
L’un des grands défis est la méconnaissance du public concernant les deepfakes.
En 2019, une étude au Royaume-Uni a révélé que 72 % des personnes interrogées n’étaient pas conscientes de leur existence et de leur impact. Malgré les défis, des avancées sont réalisées dans le développement de logiciels de détection des deepfakes mais aussi dans les logiciels détecteurs de textes générés par IA (et images).
Nina Schick, conseillère en intelligence artificielle, estime qu’à mesure que la technologie progresse, jusqu’à 90 % du contenu en ligne pourrait être généré par des algorithmes d’IA d’ici 2026.
Un débat émerge autour de la nécessité d’établir une norme mondiale pour l’étiquetage des contenus générés par l’IA afin de lutter contre la désinformation et la manipulation en ligne.
Bien que des mesures aient été proposées aux États-Unis et en Chine, des questions persistent quant à leur mise en œuvre effective.
Dans le contexte actuel où les deepfakes constituent une menace grandissante, les entreprises technologiques et les plateformes en ligne se retrouvent au cœur de la problématique. Voici une analyse des actions concrètes qu’elles peuvent entreprendre pour contrer ce phénomène:
Avant de se quitter…
Si cet article sur l’IA et la désinformation en ligne vous a plu, n’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux, à vous abonner à notre newsletter digitale et/ou à nous suivre sur Google Actualités pour recevoir nos prochains articles.
Vous pouvez également suivre nos meilleurs articles via notre flux RSS : https://www.leptidigital.fr/tag/newsletter-digitale/feed/ (il vous suffit de l’insérer dans votre lecteur de flux RSS préféré (ex : Feedly)).
Nous sommes aussi actifs sur LinkedIn, X, Facebook, Threads et YouTube. On s’y retrouve ?
À l’heure actuelle, je me consacre au journalisme avec une spécialisation en cybersécurité, intelligence artificielle et culture internet, tout en nourrissant un vif intérêt pour les domaines relatifs aux sciences humaines. Mon objectif principal est d’éclaircir et rendre accessible des sujets fréquemment perçus comme obscures ou complexes. Pour me contacter : [email protected]