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Les idées reçues sur les écrans
Aujourd’hui nombre d’études démontrent les impacts négatifs des écrans. S’il est vrai qu’une utilisation abusive ou une méconnaissance des impacts expose les jeunes générations face aux risques pour leur santé mentale ou physique, il faut tout de même faire la part des choses.
Alors qu’en est-il réellement ? Généralement, et comme nous le verrons dans cet article, il faut juste nuancer certaines croyances.
Évidemment, il serait trop long de décrypter tous les clichés, mais nous en avons fait une synthèse.
Si vous souhaitez approfondir le sujet (et il le mérite bien) alors nous vous conseillons de lire « Les enfants et les écrans » par Anne Cordier et Séverine Erhel.
Les enfants sont passifs devant les écrans
Faux. Contrairement à l’image des enfants hypnotisés par les écrans, les activités numériques peuvent être variées et interactives. Les enfants ne se contentent pas de regarder passivement, ils jouent, apprennent, communiquent et explorent.
Souad Cousinier-Lazaar, psychologue clinicienne, souligne que « jouer à des jeux éducatifs ou interactifs ne va pas solliciter le cerveau de la même façon qu’un dessin animé, devant lequel l’enfant sera forcément plus passif » .
Dorie Bruyas, directrice de l’association Fréquence Écoles, ajoute que même devant un dessin animé, les enfants vivent une expérience riche en stimuli visuels et auditifs, nécessitant parfois un besoin de se dépenser physiquement par la suite.
Le numérique rend paresseux
Faux. L’usage des écrans peut, au contraire, motiver les enfants à apprendre différemment et même à redécouvrir le plaisir de la lecture. Selon Dorie Bruyas, « L’écran n’a jamais empêché un enfant de lire. Parfois les ados lisent un manga découvert à la télé, ou Harry Potter parce qu’ils ont aimé le film. »
Le numérique nuit au développement des enfants
Partiellement vrai. Il est important de trouver un équilibre entre temps d’écran et autres activités physiques et sociales.
Bien que certaines études, comme celles rapportées par Souad Cousinier-Lazaar, indiquent des effets négatifs sur l’apprentissage, le sommeil, et la concentration, d’autres recherches montrent que les contenus et le type d’activité numérique sont plus déterminants que la durée passée devant l’écran.
Il est recommandé d’accompagner les enfants et de diversifier leurs activités pour éviter qu’ils ne se replient dans une « bulle » numérique .
L’accès au numérique coûte cher
Vrai. Les inégalités d’accès au numérique ont été particulièrement visibles pendant le confinement. Les coûts liés à l’achat de matériel et aux abonnements peuvent créer des disparités.
Heureusement, il existe des solutions économiques, comme les produits reconditionnés et les ateliers de réparation.
Les tablettes à l’école, c’est gadget
Faux. Lorsqu’elles sont bien intégrées dans une approche pédagogique, les tablettes peuvent être des outils d’apprentissage intéressants.
Elles offrent des possibilités éducatives innovantes, comme les serious games et les applications interactives, qui rendent l’apprentissage plus engageant et dynamique.
« Il faut encourager les enfants à utiliser tous les supports : le clavier, l’écran tactile, les mains… »
conseille Dorie Bruyas
Les réseaux sociaux, c’est dangereux
Partiellement vrai. Les réseaux sociaux peuvent effectivement présenter des risques, comme le cyberharcèlement par exemple. Toutefois, ils offrent également des opportunités de socialisation et d’élargissement des horizons.
Il est essentiel que les parents et les éducateurs accompagnent les enfants pour les guider et les protéger dans leur usage des réseaux sociaux.
Souad Cousinier-Lazaar recommande de « questionner son enfant, de s’intéresser aux personnes avec qui il interagit » .
Les ados font tous la même chose sur la toile
Faux. Les usages sont très diversifiés. Une étude a montré que sur 800 enfants interrogés, il y avait 350 réponses différentes concernant leurs activités en ligne.
Les goûts et les intérêts varient d’un enfant à l’autre. Lucas, élève de 4ème, explique : « Moi je regarde des vidéos sur les trottinettes et sur les jeux vidéos ».
Les ados ne s’informent que sur le web
Faux. La télévision reste une source d’information importante pour les adolescents. Ils utilisent également de nombreuses sources sur internet pour s’informer, mais il est important de les guider pour qu’ils apprennent à discerner les informations fiables des fake news.
Des sites comme 1jour1actu.com ou Les Surdoués sont excellents pour les jeunes.
Les “digital natives” n’ont pas besoin de nous
Faux. Les enfants, même s’ils semblent à l’aise avec les technologies, ont besoin d’accompagnement pour développer des compétences nsolides et responsables.
Ils doivent comprendre les mécanismes du web et apprendre à naviguer en toute sécurité. Dorie Bruyas insiste : « On ne peut pas laisser les jeunes livrés à eux-mêmes ».
On peut très bien s’en sortir dans la vie sans le digital
Faux. Dans notre société actuelle, maîtriser les outils numériques est indispensable. Il est important d’établir des règles d’utilisation et d’utiliser des outils de contrôle parental pour prévenir l’addiction et garantir un usage équilibré.
Avant de se quitter…
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À l’heure actuelle, je me consacre au journalisme avec une spécialisation en cybersécurité, intelligence artificielle et culture internet, tout en nourrissant un vif intérêt pour les domaines relatifs aux sciences humaines. Mon objectif principal est d’éclaircir et rendre accessible des sujets fréquemment perçus comme obscures ou complexes. Pour me contacter : [email protected]
Les questions soulevées dans votre article sont pertinentes et importantes tant le débat fait rage. Les réponses sont à mon sens des affirmations sans données fiables : des résultats de travaux scientifiques menée grâce des méthodologies fiables auraient apporté du poids à vos arguments.