
Instaurer l’IA à l’école dès 2025 : zoom sur les mesures concrètes décidées par la Chine
8 heures minimum d’enseignement par an, dès l’école primaire
La Chine vient d’annoncer une réforme majeure de son système éducatif : dès la rentrée de septembre 2025, chaque élève, du primaire au lycée, devra suivre au moins 8 heures de cours d’intelligence artificielle par an.
Ces heures pourront être intégrées à des matières scientifiques existantes, ou faire l’objet de cours dédiés à l’IA comme discipline à part entière.

Une stratégie nationale alignée avec les ambitions de puissance technologique
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du plan « Nouvelle génération d’IA », lancé par le gouvernement chinois dès 2017.
Objectif : devenir le leader mondial de l’intelligence artificielle à l’horizon 2030.
Derrière ce virage éducatif, une vision stratégique claire :
- Former massivement la population à l’usage et à la conception de l’IA.
- Réduire la dépendance technologique aux solutions étrangères (principalement américaines).
- Créer un vivier national de talents IA pour soutenir l’écosystème local (Baidu, Huawei, Alibaba, Tencent, DeepSeek…).
Une tendance qui s’accélère… mais à géométrie variable ailleurs dans le monde
La Chine n’est pas seule à initier des démarches éducatives autour de l’IA :
- En Californie, des initiatives pilotes voient le jour dans certains districts scolaires.
- L’Italie a annoncé en 2024 l’introduction progressive de modules IA au collège.
Mais aucune autre nation n’a, à ce jour, rendu l’apprentissage de l’intelligence artificielle obligatoire à l’échelle nationale comme vient de le faire la Chine.
Quel impact sur l’avenir de l’apprentissage, de la tech… et au-delà ?

Pour les entreprises tech : un signal d’alerte et une opportunité
Les startups et géants de l’IA chinois auront demain accès à une main-d’œuvre formée dès le plus jeune âge aux concepts clés de l’intelligence artificielle.
À moyen terme, cela pourrait :
- Accélérer l’innovation locale dans les secteurs clés (robotique, cybersécurité, médecine, finance…)
- Renforcer la compétitivité internationale des entreprises chinoises.
- Réduire leur besoin de talents à l’étranger (moins de brain drain).
Pour les entreprises occidentales, c’est un double enjeu :
- Anticiper l’émergence de compétiteurs formés très tôt.
- Adapter leur propre politique de formation interne pour combler l’écart.
Pour les éditeurs de solutions IA : une demande croissante en éducation et logiciels pédagogiques
Ce basculement va entraîner une demande massive d’outils, contenus et plateformes éducatives spécialisées en IA.
Les opportunités sont nombreuses :
- Éditeurs de logiciels éducatifs avec IA intégrée.
- Fournisseurs de formations et MOOC pour enseignants.
- Studios de contenus créant des ressources ludo-éducatives pour les plus jeunes.
Pour les responsables pédagogiques et les États européens : un effet miroir dérangeant
En France, à l’heure actuelle, l’IA n’est pas intégrée de manière structurée ni obligatoire dans les programmes de l’Éducation nationale.
Il existe bien quelques expérimentations, mais elles restent ponctuelles.
Or, ce retard structurel inquiète :
- Les jeunes Français seront-ils prêts à rivaliser demain avec leurs homologues chinois ?
- Nos enseignants sont-ils formés pour parler d’IA ?
- Qui porte la responsabilité d’un tel vide stratégique ?
Mon analyse : un tournant géopolitique et générationnel
Ce que fait la Chine n’est pas juste une réforme scolaire.
C’est un coup d’accélérateur géopolitique, un signal à ses concurrents, et une manœuvre à long terme pour s’assurer une souveraineté numérique totale.
Pendant ce temps, en France, nous débattons encore du bien-fondé d’introduire le code ou le numérique à l’école.
Il est temps d’en finir avec la frilosité technologique et d’oser poser un cadre éducatif fort et ambitieux autour de l’IA.
Pas pour copier la Chine, mais pour défendre notre propre vision d’un numérique éthique, inclusif, souverain.
Et vous, qu’en pensez-vous ?
- Faut-il rendre l’apprentissage de l’IA obligatoire à l’école en France ?
- Comment imaginer une pédagogie de l’IA qui ne soit ni technocratique ni dystopique ?
- Quelles compétences IA seront vraiment utiles aux générations futures ?
Partagez votre avis en commentaires, on y répondra avec plaisir !

Rédactrice web pour LEPTIDIGITAL, je vous aide à décrypter l’actualité du numérique simplement. Pour me contacter : [email protected]
L’article de Gaëlle Rabehevitra soulève des questions importantes sur l’avenir de
l’éducation, de la technologie, et des relations géopolitiques. Je ne sais pas si on peut
les inférer comme suit :
?? Éducation : Comment les systèmes éducatifs mondiaux, notamment en France,
peuvent-ils s’adapter à l’intégration massive de l’IA dans l’éducation, comme le
fait la Chine ?
?? Technologie : Quelles sont les implications technologiques de cette course à
l’IA, notamment en termes d’infrastructures et d’éthique ?
?? Relations géopolitiques : Comment les dynamiques géopolitiques seront-elles
affectées par la domination potentielle de la Chine dans l’IA, et quelle place pour
des pays comme la France ou d’autres acteurs ?