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BrandLink : LinkedIn mise (enfin) sur la monétisation des créateurs
Avec « BrandLink », LinkedIn fait un pas de plus vers un modèle déjà bien établi sur d’autres plateformes sociales : permettre aux créateurs de générer des revenus publicitaires grâce à leurs contenus vidéo.
Concrètement, ce programme prolonge l’offre « Wire » initialement lancée en 2024, qui permettait aux marques de diffuser des publicités en pré-roll sur les vidéos de grands médias comme Bloomberg, Forbes ou Business Insider.
La nouveauté ? Ces publicités premium peuvent désormais apparaître avant les vidéos publiées par des créateurs connus sur LinkedIn (pour l’instant).
Parmi les premiers sélectionnés, on retrouve des figures influentes comme Gary Vaynerchuk, Steven Bartlett ou Allie K. Miller.

Un premier cercle restreint de créateurs
Pour l’instant, seuls quelques créateurs triés sur le volet participent à cette expérimentation.
LinkedIn n’a pas encore précisé la part de revenus reversée aux créateurs, ni les critères précis de sélection.
Mais une chose est claire : cette ouverture laisse entrevoir une nouvelle opportunité de monétisation pour les créateurs B2B, qui jusque-là avaient des difficultés à rentabiliser leurs contenus sur LinkedIn, malgré des audiences souvent de qualité et engagées.
Quels bénéfices pour les marques et les marketeurs ?
Ce nouveau format publicitaire offre plusieurs avantages aux annonceurs :
- Un contexte de diffusion premium, associé à des créateurs influents et à des contenus perçus comme crédibles.
- La possibilité de toucher des audiences qualifiées dans un cadre professionnel, moins saturé que d’autres réseaux sociaux.
- Un format vidéo en pré-roll qui capte l’attention avant la consommation du contenu éditorial ou créateur.
Avec une hausse de 36 % du temps passé sur les vidéos LinkedIn en un an et un engagement 1,4 fois supérieur aux autres formats, ce levier arrive à point nommé pour renforcer les stratégies de content marketing et de brand content B2B.
Quels cas d’usage concrets à imaginer ?
On peut facilement imaginer des marques B2B sponsoriser les contenus d’experts ou d’influenceurs sectoriels pour :
- Promouvoir un nouveau livre blanc ou une étude sectorielle.
- Faire connaître une solution SaaS auprès d’un public de décideurs.
- Renforcer leur image employeur en s’associant à des leaders d’opinion RH ou tech.
Ce format pourrait aussi séduire les directions marketing de grandes marques ou entreprises souhaitant capitaliser sur la crédibilité des créateurs, en complément de campagnes natives ou sponsorisées plus traditionnelles.
Une évolution attendue, mais encore prudente
Ce développement s’inscrit dans une certaine logique, et il est presque étonnant qu’il ne se concrétise que maintenant.
Au vu de l’essor constant de la vidéo sur LinkedIn, mettre en place des conditions favorables à une création plus régulière et qualitative semblait inévitable.
L’initiative reste toutefois pour le moment très encadrée et limitée, avec une sélection restreinte de créateurs et d’annonceurs, ce qui donne une impression de démarche ciblée, voire exclusive.
LinkedIn semble privilégier une évolution progressive, sans doute pour conserver une cohérence entre nouveauté, exigence éditoriale et expérience utilisateur.
Quelles limites et quels risques concrets ?
On peut toutefois se poser plusieurs questions :
- Ce format sera-t-il un jour accessible aux micro-influenceurs B2B ?
- La présence de publicités pré-roll risque-t-elle d’altérer l’expérience utilisateur sur une plateforme historiquement « sans pub intrusive » ?
- Comment LinkedIn va-t-il garantir la pertinence entre publicité et contenu ?
Ces enjeux impliquent que les marketeurs devront piloter ces partenariats avec finesse, en privilégiant la qualité des associations plutôt que la simple recherche de volume ou de notoriété.
Quel avenir pour le marketing vidéo sur LinkedIn ?
En ouvrant ses publicités aux contenus des créateurs, LinkedIn envoie un signal fort : la vidéo n’est plus un simple “bonus” dans les stratégies de communication B2B, mais bien un levier clé pour engager, inspirer et convaincre.
Pour les marques, cela ouvre de nouvelles opportunités… mais aussi de nouvelles exigences :
- Savoir choisir les bons créateurs ;
- Co-créer des messages alignés ;
- Mesurer l’impact dans un écosystème encore naissant ;
De mon point de vue, cette initiative ouvre une voie prometteuse vers un modèle publicitaire B2B premium, à la fois créateur-friendly et soucieux de l’expérience utilisateur.
Mais son succès dépendra de sa capacité à concilier les intérêts des annonceurs, la rémunération des créateurs et les attentes du public.
Et vous, qu’en pensez-vous ?
- Pensez-vous que ce nouveau format publicitaire est une bonne idée ?
- Seriez-vous prêt à sponsoriser du contenu de créateurs LinkedIn ?
- Ou craignez-vous un glissement vers des pratiques publicitaires trop intrusives ?

Rédactrice web pour LEPTIDIGITAL, je vous aide à décrypter l’actualité du numérique simplement. Pour me contacter : [email protected]