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Project Mariner : ce qu’il faut retenir du nouveau virage stratégique de Google
Présenté comme une révolution lors du Google I/O 2025, Project Mariner est un agent conversationnel IA capable de prendre le contrôle de votre navigateur Chrome pour réaliser des tâches en ligne à votre place :
- Ajouter des produits dans un panier,
- Chercher un vol,
- Trouver un hôtel,
- Explorer une recette ou encore acheter des billets de concert.
Autrement dit, vous n’interagissez plus directement avec les sites web : vous parlez à un assistant, qui les utilise pour vous.
Une technologie Gemini en mode agent virtuel
Développé par DeepMind, l’agent repose sur Gemini, le LLM maison de Google.
Il simule un comportement humain :
- Il bouge la souris,
- Il clique,
- Il remplit des formulaires,
- Et il interagit avec les interfaces.
Les premières versions nécessitaient une surveillance constante, mais la nouvelle mouture fonctionne désormais dans le cloud et peut gérer jusqu’à 10 tâches en parallèle.
Un bond fonctionnel majeur.
Des cas d’usages concrets à envisager pour les pros du digital ?
Si ce type d’agents sont pour l’instant surtout pensés pour des usages B2C, des cas d’usages B2B avancés puvent déjà être imaginés.
En effet, ce type d’agent semi-autonome ouvre la voie à de nombreuses applications concrètes pour les professionnels du marketing, du e-commerce et du développement web :
- CRM et automatisation : planifier des prises de rendez-vous automatiquement, remplir automatiquement des formulaires B2B, mettre à jour des données dans un CRM suite à un RDV client en visio, …
- Veille concurrentielle : faire effectuer des recherches complexes et multistep via l’agent Deep Research, mettre en place des agents sur surveillance des prix (pour un e-commerçant par exemple), suivre et être alerté des nouveaux clients de ses concurrents de manière automatisée…
Quels impacts pour le SEO, le trafic web et l’économie des clics ?
C’est là que les choses deviennent sensibles.
Si les agents IA peuvent désormais consulter les sites sans intervention humaine, l’engagement réel des visiteurs pourrait chuter.
Moins de scroll, moins d’interactions, potentiellement moins de revenus publicitaires ou de conversion.
De plus, si demain ces agents deviennent capables de résumer et d’extraire l’information sans la restituer sous sa forme d’origine, alors les éditeurs à l’origine des informations risquent de ne plus tirer le moindre bénéfice de ce type de visites.
Un scénario qui rappelle les débats actuels autour de l’IA générative dans les moteurs de recherche (AI overviews).
La (petite) bonne nouvelle, pour l’instant ? Les pages restent chargées
Contrairement à ce que certains craignaient, l’agent Mariner agit encore dans un navigateur, et charge réellement les sites.
Cela signifie que les requêtes HTTP, le temps passé, les scrolls (en partie), sont toujours visibles pour les outils de tracking.
Mais jusqu’à quand ?
Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Sur quels axes prioritaires doit-on se positionner dès maintenant ?
- Les e-commerçants doivent réfléchir à des parcours simplifiés et compatibles agents IA.
- Les éditeurs pourraient être tentés de bloquer ces agents ou d’adapter leurs modèles de monétisation.
- Les développeurs devront intégrer l’agent dans leurs tests QA ou UX pour vérifier la compatibilité de leurs interfaces avec les comportements IA.
- Les marketeurs ont intérêt à anticiper un déplacement des points de contact avec les audiences : de la SERP vers l’IA, puis vers le site.
Ce que l’on en pense ? Google pose les bases d’un nouveau web post-utilisateur
Project Mariner n’est pas juste qu’un gadget ou projet obscur.
C’est la préfiguration d’un web où les IA naviguent, consomment et interagissent à notre place.
En apparence, cela promet un confort utilisateur maximal.
En pratique, cela pourrait redéfinir la manière dont l’audience est captée, mesurée et monétisée.
Pour les entreprises, l’enjeu est clair : rendre ses services IA-friendly.
Il ne s’agira plus seulement d’optimiser ses pages pour Googlebot, mais pour Gemini, Claude ou d’autres agents conversationnels.
Les règles changent. Rapidement.
Et vous ? Qu’en pensez-vous ?
- Que pensez-vous de ce nouveau modèle d’interaction avec le web ?
- Faut-il s’en réjouir ou s’en méfier ?
- Êtes-vous prêt à adapter votre stratégie SEO, UX ou commerciale à l’arrivée massive de ces agents IA ?

Rédactrice web pour LEPTIDIGITAL, je vous aide à décrypter l’actualité du numérique simplement. Pour me contacter : [email protected]