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Gmail, Google Calendar, IA et vie privée : ce que révèle l’alerte lancée par Proton

L’intégration de l’IA Gemini dans Gmail et Google Calendar relance une question sensible : à quel prix acceptons-nous les bénéfices de l’intelligence artificielle dans notre quotidien professionnel, notamment en matière de confidentialité ? Proton tire la sonnette d’alarme. Voici ce qu’il faut comprendre et retenir.
Proton : alerte confidentialité de l'IA de Google

IA et vie privée : pourquoi Proton s’alarme de l’intégration de Gemini à Gmail et Calendar ?

Une synergie qui inquiète les défenseurs de la confidentialité

Google pousse toujours plus loin l’intégration de Gemini, son assistant IA, dans ses services historiques comme Gmail et Google Calendar.

Objectif affiché : aider les utilisateurs à mieux organiser leur quotidien numérique grâce à des suggestions intelligentes, à la génération d’événements automatisés ou à l’analyse contextuelle de mails.

Mais pour Proton, acteur suisse spécialisé dans les services chiffrés, cette convergence n’a rien d’anodin.

L’entreprise a publié une alerte sur X (ex-Twitter) pour alerter sur le manque de chiffrement de bout en bout par défaut sur ces services.

Google Calendar : un talon d’Achille bien connu

Dans le viseur de Proton : l’absence de chiffrement de bout en bout sur Google Calendar, qui laisse potentiellement Google (ou d’autres tiers) accéder aux données inscrites dans votre agenda :

  • Intitulés d’événements
  • Descriptions
  • Lieux
  • Participants

Même si Google affirme ne pas utiliser ces données à des fins publicitaires, la politique de confidentialité de la firme permet l’analyse de ces contenus pour améliorer les services… et les partager avec les autorités dans le cadre de certaines lois comme la section 702 du FISA aux États-Unis.

Gemini : une IA encore opaque sur le plan éthique

Avec Gemini, la situation se complique davantage.

En théorie, Google ne l’entraîne pas avec les contenus de Google Docs.

Mais :

  • Les requêtes utilisateurs sont conservées
  • Les réponses de Gemini sont aussi stockées
  • Le code de Gemini n’est pas open source

Impossible donc de vérifier ces engagements de manière indépendante.

Et comme souvent avec les solutions propriétaires, l’utilisateur est contraint de faire confiance à l’éditeursans moyen de contrôle.

L’alternative Proton : transparence, souveraineté et chiffrement

Une approche radicalement opposée

Chez Proton, on joue une toute autre partition : tout repose sur le chiffrement de bout en bout et le chiffrement zéro accès.

Concrètement, même Proton ne peut pas accéder aux données stockées par ses utilisateurs :

L’entreprise propose ainsi un modèle économique basé sur l’abonnement et non sur l’exploitation des données.

Open source et audits : un gage de confiance

Autre avantage de taille : tous les services Proton sont open source et régulièrement audités de manière indépendante.

Cela permet à la communauté de vérifier la robustesse des systèmes de sécurité, ce que Google, avec ses solutions fermées, ne permet pas.

Quels impacts pour les professionnels du numérique ?

Un enjeu stratégique pour les DSI, RSSI et marketeurs

L’utilisation des outils Google Workspace (Gmail, Docs, Calendar…) est massive dans les entreprises, les administrations et les agences.

Pourtant, l’absence de contrôle sur la gestion des données sensibles pose des questions éthiques, réglementaires et stratégiques :

  • RGPD : Comment garantir la conformité quand une partie des traitements échappe à votre périmètre de contrôle ?
  • Confiance client : Que répondre si vos interlocuteurs B2B exigent des garanties sur la confidentialité ?
  • Risque réputationnel : Une fuite, même indirecte, via des services tiers peut ternir durablement votre image.

Des cas d’usages concrets pour Proton

Les services Proton trouvent aujourd’hui leur place dans :

  • Les cabinets d’avocats ou de consultants gérant des données sensibles
  • Les ONG ou journalistes soucieux de préserver la confidentialité
  • Les écoles et universités dans un contexte de souveraineté numérique
  • Les équipes produit ou RH qui veulent sécuriser les échanges internes

Même si la transition peut sembler complexe, elle est progressive.

Beaucoup de professionnels utilisent désormais Proton pour certains usages (email personnel, cloud personnel, échanges confidentiels), tout en conservant Google pour des usages moins sensibles.

Peut-on vraiment faire confiance aux GAFAM ?

Soyons honnêtes : la promesse de l’IA dans notre quotidien professionnel est alléchante.

Mais à quel prix ?

Gemini est performant, mais fonctionne en boîte noire.

Google Calendar est pratique, mais ses données ne sont pas protégées comme elles le devraient.

Et Gmail reste l’un des services de messagerie les plus scannés de la planète.

À l’inverse, des acteurs comme Proton construisent un écosystème complet, certes moins intégré et parfois moins ergonomique, mais beaucoup plus respectueux de vos données.

Et vous, qu’en pensez-vous ?

  • Utilisez-vous déjà des alternatives à Google dans vos outils pro ?
  • Quelles concessions êtes-vous prêt(e) à faire entre productivité et confidentialité ?
  • Pensez-vous que l’open source deviendra une exigence pour les solutions IA ?

Dites-le-nous en commentaire, vos retours sont précieux pour enrichir le débat.

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