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GhostGPT : comprendre la menace en 4 points clés
GhostGPT est un chatbot d’IA générative conçu spécifiquement pour faciliter les activités cybercriminelles.
Contrairement à ChatGPT ou Gemini, qui intègrent des garde-fous éthiques, GhostGPT fonctionne sans aucune restriction.

Voici ce qu’il permet aux hackers :
- Développer rapidement des malwares, y compris des ransomwares et des backdoors.
- Créer des e-mails de phishing extrêmement convaincants.
- Automatiser l’ingénierie sociale via des dialogues manipulateurs sophistiqués.
- Échapper aux antivirus grâce à la génération de malwares polymorphes capables de modifier leur structure en continu.
Accessible via un abonnement sur Telegram (50 $ / semaine, 150 $ / mois ou 300 $ / trimestre), GhostGPT ne demande aucune compétence technique avancée.
Son accès simplifié et sa politique « no logs » favorise l’accès à la cybercriminalité, même pour des cybercriminels novices…
Pourquoi GhostGPT est un vrai tournant pour la cybersécurité ?
GhostGPT n’est pas seulement une évolution : c’est une révolution.
Il démocratise l’accès à la cybercriminalité, exactement comme les logiciels SaaS ont démocratisé l’accès à la productivité en entreprise.
Concrètement, cela veut dire :
- Plus d’attaques : des individus peu expérimentés peuvent désormais lancer des campagnes sophistiquées.
- Des attaques plus réalistes : les contenus générés sont si crédibles qu’ils passent sous les radars classiques de sécurité.
- Un modèle économique clair : GhostGPT fonctionne comme un service marchand, incitant à la production continue de contenus malveillants.
Le problème ?
Les outils de détection traditionnels, souvent basés sur des règles fixes, peinent à suivre.
Face à un flux constant d’attaques polymorphes et socialement plausibles, les systèmes doivent eux aussi évoluer pour intégrer davantage d’IA défensive.
Quels impacts pour les professionnels du numérique ?
Les professionnels du marketing, du e-commerce, de la tech et de la cybersécurité vont devoir repenser leurs stratégies de protection :
1. Les responsables sécurité IT doivent s’adapter
Désormais, la prévention passe par :
- Une analyse comportementale fine pour détecter des anomalies subtiles dans les communications.
- Une détection proactive par IA pour repérer des signaux faibles que les solutions traditionnelles ignorent.
- Une formation continue des équipes à reconnaître des attaques de phishing de plus en plus réalistes.
Des acteurs comme Mimecast, via leur solution Incydr, montrent la voie avec un focus sur l’identification d’activités anormales en temps réel et l’IA éthique (certification ISO 42001).
2. Les directions marketing et commerciales ne sont pas épargnées
GhostGPT permet de fabriquer de faux profils LinkedIn, de faux e-mails de signature électronique, de fausses factures.
Le risque est immense pour les marques :
- Atteinte à la réputation.
- Perte de confiance client.
- Exploitation de l’image pour des attaques de type Business Email Compromise (BEC).
Il devient donc urgent de sensibiliser les équipes commerciales et communication aux risques de social engineering et de leur fournir les bons réflexes.
3. Les PME et startups, cibles faciles ?
Avec GhostGPT, lancer une attaque crédible coûte à peine quelques dizaines d’euros par semaine.
Les structures moins armées en cybersécurité deviennent des proies privilégiées.
Conseil : investir dans une protection adaptée (solutions de détection comportementale, renforcement des formations internes) n’est plus une option.
Des cas d’usage concrets… inquiétants
Voici quelques exemples concrets que nous pourrions voir (ou que nous voyons déjà) émerger :
- Hameçonnage financier : envoi d’un faux email « banque » plus réaliste que jamais, via GhostGPT, à un dirigeant ou DAF.
- Attaque ciblée sur un service client : utilisation de dialogues générés automatiquement pour soutirer des données.
- Spear-phishing contre RH : usurpation d’un CEO pour déclencher un virement bancaire urgent.
Dans chacun de ces cas, la qualité rédactionnelle des messages générés par l’IA rend leur détection particulièrement difficile sans outils spécialisés.
Mon avis : pourquoi il faut (vraiment) changer d’approche ?
Ce que je retiens de GhostGPT, c’est qu’il matérialise un basculement :
Nous entrons dans l’ère des cyberattaques industrielles low-cost, boostées par l’IA.
Et ce n’est que le début.
La bonne nouvelle ?
Les entreprises peuvent aussi s’appuyer sur des IA défensives de nouvelle génération pour rééquilibrer les forces.
Mais cela demande d’anticiper, de s’adapter vite, et surtout de sortir d’une approche défensive purement passive.
Investir dans l’IA défensive, c’est passer d’une posture de victime potentielle à celle d’acteur proactif de sa propre sécurité numérique.
Et vous, que pensez-vous de cette montée en puissance de l’utilisation de l’IA à des fins criminelles ?
- Pensez-vous que votre entreprise est aujourd’hui prête à détecter une attaque pilotée par GhostGPT ?
- Quel serait, selon vous, le premier levier à activer pour contrer ces nouvelles menaces : la technologie, la formation, ou un mix des deux ?
- Êtes-vous inquiet pour l’avenir du travail numérique avec ce type de menace qui se banalise ?

Fondateur de LEPTIDIGITAL et SUPASST, je suis également consultant spécialisé en acquisition de leads B2B (SaaS). Passionné par le marketing digital, l’intelligence artificielle et le SEO. Avant de devenir indépendant, j’ai occupé des postes clés en tant que SEO Manager et responsable e-commerce pour plusieurs grandes entreprises (Altice Media, Infopro Digital, Voyage Privé et le Groupe ERAM). Sur le plan perso, je suis un curieux insatiable, également passionné par la photographie, le badminton et les voyages. Pour toute demande de partenariat, privilégiez LinkedIn ou email ([email protected]).