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L’IA générative officiellement reconnue
Désormais, Google aborde clairement le sujet de l’IA générative dans ses directives.
Il explique que ces modèles de machine learning peuvent produire du contenu sous diverses formes : texte, images, musique et code tout en précisant que l’utilisation de l’IA n’est pas interdite, du moment que le contenu généré apporte une valeur ajoutée réelle.
Autrement dit, Google tolère l’IA tant qu’elle est utilisée pour enrichir les informations et non pour produire des pages de manière industrielle sans réelle utilité pour l’utilisateur.
Trois nouvelles formes de spam identifiées
Google renforce son combat contre les pratiques abusives et met en garde contre trois nouveaux types de spam qui affectent la qualité du web :
1- L’abus de domaines expirés
Certains achètent des noms de domaine expirés et les remplissent de contenu sans réelle valeur, simplement pour profiter de leur ancienneté et de leur autorité passée.
Google considère désormais, depuis la March Spam Update de 2024, cette pratique comme une tentative de manipulation des classements.
2- L’abus de réputation de site
Certains sites bien établis hébergent du contenu tiers sans rapport avec leur activité, uniquement pour exploiter leur propre notoriété et améliorer artificiellement le référencement des articles publiés.
Cette méthode est désormais signalée comme une violation des bonnes pratiques (les sites français sont d’ailleurs désormais également concernés et visés).
3- L’abus de contenu à grande échelle
Créer une multitude de pages automatisées dans le seul but d’améliorer le classement sans apporter de valeur aux internautes est clairement identifié comme une pratique abusive.
Google souligne que cela s’applique aussi aux contenus générés par l’IA lorsqu’ils sont produits sans supervision ni ajout de valeur humaine.
L’IA et la qualité du contenu : ce qui est pénalisé
Google fournit des exemples précis de contenus à éviter. Un texte qui se contente de reformuler des informations existantes sans y apporter d’expertise originale sera jugé de qualité inférieure.
Un autre exemple donné : un article qui commence par « En tant que modèle de langage, je n’ai pas de données en temps réel… » est clairement identifié comme du contenu généré automatiquement sans aucune valeur.
« Créer une abondance de contenu avec peu d’effort ou d’originalité, sans édition ni curation manuelle est souvent la définition des sites Web de spam » – Google
La leçon à retenir : utiliser l’IA, oui, mais en ajoutant une réelle valeur éditoriale.
De nouvelles exigences techniques pour les évaluateurs
Un point technique important a été ajouté : les évaluateurs de Google doivent désactiver les bloqueurs de publicités lorsqu’ils analysent une page.
Pourquoi cette nouvelle règle ? Probablement pour que Google puisse mieux comprendre comment les annonces et autres éléments interactifs influencent l’expérience utilisateur.
Pour les créateurs de contenu et les SEO, cela signifie qu’il est essentiel de vérifier comment les pages s’affichent avec et sans bloqueur de pub, afin d’éviter tout problème d’expérience utilisateur qui pourrait impacter la perception de la qualité du site.
Ce que les créateurs de contenu doivent retenir
Avec cette mise à jour, Google envoie un message clair aux éditeurs et spécialistes du SEO :
- L’IA peut être utilisée, mais le contenu doit apporter une vraie valeur ajoutée.
- Les contenus de faible qualité ou créés à grande échelle uniquement pour le référencement seront déclassés.
- Les pratiques de spam évoluent, et Google les traque avec encore plus de précision.
- L’expérience utilisateur devient un critère toujours plus important.
Pour rester bien positionné, il est plus que jamais crucial de miser sur un contenu original, pertinent et optimisé pour l’utilisateur.

Fondateur de LEPTIDIGITAL et consultant spécialisé en acquisition de leads B2B (SaaS) et SEO. Passionné par le marketing digital, l’intelligence artificielle et le référencement naturel, il possède une solide expérience dans ces domaines. Au fil de sa carrière, il a occupé des postes clés en tant que SEO Manager et responsable e-commerce pour plusieurs grandes entreprises, dont Altice Media, Infopro Digital, Voyage Privé et le Groupe ERAM. Sur le plan personnel, c’est un curieux insatiable, également passionné par la photographie, le badminton et les voyages. Pour toute demande de partenariat, privilégiez une prise de contact via LinkedIn ou par email à [email protected].
Google met à jour régulièrement ses Quality Raters Guidelines, plutôt dans le sens de l’inflation : il y a 15 ans ce guide comptait moins de 40 pages, il en fait aujourd’hui plus de 180. En tant qu’évaluateurs, nous avons vu passer, entres autres, la mise en place progressive de l’indice EEAT depuis 2018 qui est plus que jamais d’actualité pour 2025.
Un autre aspect important souligné dans cette nouvelle mouture, c’est la confirmation qu’il ne s’agit pas de dire sur son site qu’on est expert dans un domaine, il faut le prouver. Ce qui renforce le poids du « E-A » (expertise – authority) de l’indice Google. Et enfin, de considérer comme spam les « faux profils » d’expert, ce qui relève parfois de l’enquête policière.
Rappelons que les évaluateurs n’ont qu’un avis consultatif. Nous n’avons pas la possibilité de dégrader ni de promouvoir la position d’un site. Ce sont bien les ingénieurs de Google et leurs algorithmes qui ont le dernier mot.
Merci Laurent pour ton retour très constructif et détaillé, très intéressant 😉