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Contenu généré par IA : une nouvelle définition et une vigilance accrue
Pour la première fois, Google intègre dans ses Search Quality Rater Guidelines une définition claire de l’IA générative :
« L’IA générative est un modèle d’apprentissage automatique capable de créer du contenu inédit — texte, image, audio, code — à partir des exemples qu’on lui a fournis. »
Si l’outil est reconnu comme « utile », il est aussi explicitement présenté comme potentiellement source d’abus.
Cette distinction n’est pas anodine : Google ne condamne pas l’usage de l’IA, mais alerte sur son usage à mauvais escient, notamment dans une logique de production de masse, sans valeur ajoutée, ni originalité.
Contenu IA = note « Lowest » si peu ou pas d’effort humain
C’est probablement le point le plus critique de cette mise à jour de janvier 2025 : tout contenu dont la majeure partie est générée automatiquement ou paraphrasée sans effort éditorial est désormais susceptible de recevoir la note la plus basse possible des évaluateurs qualité de Google.
Quels types de contenus sont visés ?
Voici ce que les raters sont invités à considérer comme « Lowest quality » :
- Textes générés automatiquement (IA ou non) avec peu ou pas de réécriture
- Pages basées sur des contenus paraphrasés de Wikipédia ou autres sources sans valeur ajoutée
- Listes d’avis ou de produits « repackagées » à partir de sources tierces
- Reposts de contenus sociaux ou vidéos sans commentaire ni analyse
Même si la source est créditée, cela n’exempte pas de la note la plus basse.
Le contenu “pauvre” désormais mieux encadré
Google introduit aussi plusieurs nouveaux concepts pour affiner son évaluation de la qualité :
Le contenu « filler »
Il s’agit de contenu qui gonfle artificiellement la longueur ou la structure d’une page sans réel bénéfice pour l’utilisateur : paragraphes creux, intros génériques, pubs omniprésentes, etc.
Un texte qui « fait riche » en apparence mais dilue l’information utile sera désormais pénalisé.
Abus de domaine expiré et de réputation
Google cible aussi deux techniques SEO souvent utilisées à tort :
- Abus de domaine expiré : racheter un domaine à forte autorité pour publier du contenu sans valeur.
- Abus de réputation de site : publier sur un site réputé du contenu tiers médiocre pour booster son positionnement.
La nuance entre Low et Lowest : un point clé pour les éditeurs
Pour aider les raters à nuancer leurs évaluations, Google introduit une distinction importante :
- Low rating : un effort minimal est perçu (édition, ajout de commentaires, tri du contenu).
- Lowest rating : contenu purement automatisé ou copié, sans aucune valeur ajoutée.
Autrement dit : même une simple reformulation n’est plus suffisante. Il faut apporter du fond, de la perspective, une intention éditoriale claire.
Professionnels du digital : quelles conséquences concrètes ?
SEO : l’automatisation de contenu sous pression
Les acteurs qui s’appuyaient sur une stratégie de publication massive à base d’IA (sans intervention humaine) risquent gros :
- Pénalités manuelles potentielles
- Déclassement algorithmique progressif
- Perte de trafic organique sur les pages concernées
Content marketing : retour aux fondamentaux
Cette mise à jour rappelle une chose simple : la qualité éditoriale prime toujours. Les contenus performants demain seront :
- Rédigés ou enrichis manuellement
- Ciblés, utiles et différenciés
- Structurés autour de l’intention utilisateur, pas de la volumétrie
Cas d’usage à éviter (et alternatives recommandées)
Voici quelques scénarios à fort risque aujourd’hui :
Pratique à risque | Alternative recommandée |
---|---|
Générer 100 fiches produits par IA sans édition | Générer les bases avec l’IA, puis les enrichir avec une rédaction humaine + expérience produit |
Créer des articles « meilleurs outils X » en agrégeant d’autres listes | Tester vous-même les outils, partager des avis comparatifs, des captures et cas concrets |
Publier des contenus IA traduits automatiquement sans relecture | Traduire, adapter, éditer et contextualiser pour votre audience locale |
Mon avis ? une évolution attendue… et bénéfique
Cette mise à jour était prévisible.
Elle s’inscrit dans une volonté claire de Google : sanctionner les approches “lazy content” et valoriser l’effort éditorial réel.
En tant que rédacteur, j’y vois un retour salutaire aux fondamentaux : qualité, originalité, pertinence.
L’IA reste un formidable levier de productivité… à condition de rester au service de l’humain, pas de le remplacer.
Et maintenant, on fait quoi ?
Je vous encourage à :
- Réévaluer vos contenus IA actuels : apportent-ils réellement une valeur ?
- Documenter vos processus éditoriaux : comment montrez-vous que vos contenus sont soignés, humains, crédibles ?
- Former vos équipes SEO & Content à ces nouvelles exigences
Et vous, quelle place donnez-vous à l’IA dans vos contenus ?
- Avez-vous déjà ajusté vos pratiques en prévision de ce type de mise à jour ?
- Continuez-vous d’utiliser l’IA comme assistant de rédaction ? Si oui, comment garantissez-vous la qualité finale ?
- Cette évolution de Google vous semble-t-elle juste ou trop restrictive pour les éditeurs de contenu ?
Partagez vos retours d’expérience ou vos questions en commentaire.

Fondateur de LEPTIDIGITAL et SUPASST, je suis également consultant spécialisé en acquisition de leads B2B (SaaS). Passionné par le marketing digital, l’intelligence artificielle et le SEO. Avant de devenir indépendant, j’ai occupé des postes clés en tant que SEO Manager et responsable e-commerce pour plusieurs grandes entreprises (Altice Media, Infopro Digital, Voyage Privé et le Groupe ERAM). Sur le plan perso, je suis un curieux insatiable, également passionné par la photographie, le badminton et les voyages. Pour toute demande de partenariat, privilégiez LinkedIn ou email ([email protected]).
Merci Vincent pour cette résumée. Oui, l’IA doit rester « au service de l’humain », pas le remplacer. Je suis du même avis.