Qu’est-ce que le « thin content » ?
Le « thin content« , ou « contenu mince », est un terme utilisé pour désigner des pages qui n’apportent que peu de valeur ajoutée aux internautes qui atterrissent dessus.
Les pages concernées par le thin content ne sont pas forcément des pages avec un nombre de mots faible, il s’agit avant-tout de pages qui n’apportent pas une réponse adéquate (ou suffisamment qualitative et détaillée) à l’internaute.
Bien entendu, en règle générale, plus la page comportera un volume de mots total bas, plus les chances que le contenu soit incomplet, ou déceptif, seront grandes (hormis pour les requêtes liées à des intentions de rechecherche de type « réponse instantanée » : ex : traduction, définition, météo, …).
Ainsi, il arrive relativement souvent que Google mette en avant des pages avec un nombre de mots très faible, mais qui répondent parfaitement à l’intention de recherche de l’internaute. En voici un exemple avec cette requête qui, à l’heure où ces lignes sont écrites, place une page avec moins de 80 mots en première position (Wiktionary.org) d’une requête avec un volume de recherche mensuel moyen relativement important (>3000).
La définition du Thin Content par Google
« L’une des étapes les plus importantes pour améliorer le classement de votre site dans les résultats de recherche Google est de veiller à ce qu’il contienne beaucoup d’informations riches, notamment des mots clés pertinents, utilisés de manière appropriée, qui indiquent le sujet de votre contenu. Cependant, certains propriétaires de sites tentent d’améliorer le classement de leurs pages et d’attirer des visiteurs en créant des pages contenant de nombreux mots, mais peu ou pas de contenu authentique. Google prendra des mesures à l’encontre des domaines qui tentent d’obtenir un meilleur classement en affichant des pages scrapées ou d’autres pages qui n’apportent pas de valeur ajoutée substantielle aux utilisateurs. »
Source : Google
5 exemples de thin content selon Google
Ainsi, pour Google, un site ou une page répondant à la définition de « thin content » sera un site qui :
- Affichera du contenu non original récupéré en provenance de sites tiers (via le scrapping de données) ;
- Publie du contenu généré automatiquement (par une IA, via du content spinning et de la traduction automatique par exemple) ;
- N’a pour seul objectif que de rediriger les internautes vers des liens d’affiliation, sans apporter d’informations de qualité aux lecteurs ;
- Affiche du contenu dupliqué depuis un autre site sur son site web ;
- Utilise la technique de « doorway pages » qui consiste à créer une multitude de pages très similaires les unes avec les autres afin de rediriger l’internaute vers une page principale en second temps.
Quelles sont les recommandations officielles de Google en matière de nombre de mots (et thin content) ?
Si le moteur de recherche recommandait historiquement un minimum de 80 mots par article de news, Google ne recommande désormais plus un nombre minimum de mots par article (la section dédiée a été supprimée des consignes de qualité faites aux webmasters).
Parallèlement, suite à la Helpful Content Update, Danny Sullivan et John Mueller ont également répondu à certaines interrogations de webmasters (dont la nôtre) en apportant quelques précisions à ce sujet :
- Danny Sullivan, un représentant officiel de Google a par ailleurs indiqué sur Twitter qu’il n’était pas recommandé d’ajouter du contenu juste pour atteindre un nombre de mots cible théorique. En d’autres termes, Google recommande simplement de créer le nombre de mots nécessaire pour apporter de la valeur ajoutée au lecteur.
- John Mueller a de son côté indiqué que le nombre de mots n’est pas un signe de thin content. Selon lui, le contenu doit juste être utile, quel que soit le nombre de mots nécessaire pour qu’il le soit.
- John Mueller a également indiqué que des articles, mêmes anciens et avec peu de mots, pouvaient encore être pertinents aujourd’hui et qu’il n’était donc pas forcément pertinent de les supprimer / rediriger en 301 vers la catégorie parente.
De ce fait, un contenu utile pour Google peut ainsi comptabiliser 100 mots comme 5000 mots en fonction de la requête ciblée et de l’intention de recherche de l’internaute.
À titre d’exemple, on peut ainsi aisément définir un terme en 100 mots pour une requête de type « définition thin content », à l’inverse, il sera difficile de répondre de manière qualitative à « comment être bien référencé sur Google » avec un contenu de 100 mots tellement le nombre de concepts à expliquer est important.
Combien de mots faut-il idéalement rédiger par type de page ?
Vous l’avez compris, s’il n’existe pas un volume de mots officiel recommandé en SEO, en fonction du type de page, de l’intention de recherche de l’internaute et du niveau de détail auquel un internaute peut s’attendre en fonction de sa requête, le volume de texte à rédiger pour satisfaire à la fois l’utilisateur et le moteur de recherche sera variable.
Dans cette section, on vous propose quelques clés pour vous aider à définir le nombre de mots à rédiger idéalement en fonction du type de page concerné.
Ces volumes, qui se veulent indicatifs, seront à adapter en fonction de la concurrence, de la SERP et du niveau de difficulté de positionnement sur la requête.
Voici un résumé de ce que l’on recommande dans cette section par type de page :
- Article de fond : entre 800 et 4000 mots ;
- Article d’actualité (Google News / Google Discover) : entre 100 et 800 mots ;
- Fiche produit : entre 200 et 2000 mots ;
- Catégorie e-commerce : entre 100 et 3000 mots.
Combien de mots faut-il idéalement rédiger par article de fond ?
Pour un article de fond, qui cible une intention de recherche plutôt détaillée, sur une thématique plutôt concurrentielle, avec de nombreux éléments à traiter, un volume de mots cible cohérent sera souvent situé entre 800 et 4000 mots.
Combien de mots faut-il idéalement rédiger pour un article d’actualité (ou Google Discover) ?
Pour un article d’actualité ou Google Discover, qui cible une intention de recherche d’actualité, il n’existe pas de volume de mots minimum recommandé (bien qu’il était initialement de 80). Vous pouvez donc très bien vous positionner, en fonction de l’actualité traitée, avec des articles entre 100 et 800 mots.
Les articles avec davantage de mots pourront bien entendu très bien se positionner aussi sur Google News et Google Discover.
Combien de mots faut-il idéalement rédiger pour une fiche produit ?
Pour une fiche produit, le nombre de mots idéal dépendra avant-tout de la complexité du produit concerné. Plus le produit sera complexe, plus il nécessitera d’explications éventuelles sur son utilisation ou sa composition, plus le nombre de mots idéal devra augmenter en conséquence. Ainsi, un volume de mots cible cohérent peut très bien être 200 comme 2000 mots d’une fiche produit à une autre.
Combien de mots faut-il idéalement rédiger pour une catégorie ?
En SEO, on recommande souvent d’ajouter du « texte SEO » sur les catégories de produits. Mais en réalité, ce contenu n’apporte que très rarement de la valeur ajoutée aux pages catégories, et Google le sait.
Pour qu’il apporte une réelle valeur ajoutée, nous vous conseillons ainsi de préférer de courts contenus marketing (rassurants, optimisés pour la conversion) au-dessus de la ligne de flottaison (ex : moins de 100 mots) et des contenus plus longs sous la liste de produits pour répondre à toutes les questions qu’un acheteur potentiel pourrait se poser concernant cette liste de produits. Ce type de contenu FAQ peut ainsi faire entre 500 et 3000 mots en fonction du nombre de questions adressées.
Si cet article sur le thin content et le volume de mots idéal par type de contenu vous a plu, n’hésitez pas à le partager et à vous abonner à notre newsletter digitale pour recevoir nos prochains articles.
Vous pouvez également suivre nos meilleurs articles via notre flux RSS : https://www.leptidigital.fr/tag/newsletter-digitale/feed/ (il vous suffit de l’insérer dans votre lecteur de flux RSS préféré (ex : Feedly)).
Nous sommes aussi actifs sur Linkedin, Twitter, Facebook et YouTube.
Pour toute question associée à cet article, n’hésitez pas à utiliser la section « commentaires » pour nous faire part de votre remarque, nous vous répondrons (avec plaisir) dans les meilleurs délais.
Fondateur de LEPTIDIGITAL et consultant SEO senior (à mes heures perdues), je suis un grand passionné de marketing digital et de SEO. Avant d’être indépendant à 100 %, j’ai travaillé en tant qu’SEO manager et responsable e-commerce pour différentes sociétés (Altice Media, Infopro Digital, Voyage Privé, Groupe ERAM). (Sur le plan perso, je suis un grand curieux hyperactif aussi passionné par l’IA, la photographie et les voyages !). PS : Si vous souhaitez me contactez, privilégiez LinkedIn ou Instagram. Pour me contacter : [email protected]