Content Spinning : Que Vaut Vraiment Cette Technique ?

Content Spinning : définition

Qu’est-ce que c’est le « Content Spinning » ? Il s’agit d’une technique qui permet de créer de nombreuses déclinaisons d’un texte de base, sans que cela soit vu comme du plagiat ou du contenu dupliqué (en théorie). L’objectif est de créer un très gros nombre de pages en un temps très réduit.

On a souvent tendance à abuser des expressions anglaises dans l’univers du digital, mais cette fois-ci, on n’a pas vraiment le choix. C’est un terme assez difficile à traduire, mais vous l’aurez compris, le but est de faire tourner le contenu. Concrètement, chaque expression du texte de base (appelé Masterspin) va être transformé en une expression du même sens. Ainsi, on peut créer plusieurs versions d’un même texte avec des expressions différentes. Imagine le nombre de déclinaisons qu’il est possible de faire sur un texte de plusieurs centaines de mots !

Bien sûr, pour réaliser tout cela, il existe des logiciels. Mais ce n’est pas parce qu’il y a un logiciel que le Content Spinning est ouvert à tous et que n’importe qui peut le faire. En effet, il faut tout de même l’expertise et la connaissance de la méthode pour rédiger un texte de base de qualité suffisante. Si le texte de base, que l’on appelle Masterspin, est mal rédigé ou n’est pas optimisé pour le Content Spinning, il y a de fortes chances pour que les textes qui en résultent soient de médiocre qualité.

Exemple de Content Spinning

Si ce n’est pas toujours pas très claire à vos yeux, voici un petit exemple de ce à quoi pourrait ressembler un contenu spinné.

Comme vous pouvez le voir, à chaque expression, on a plusieurs possibilités, que le logiciel de Spinning va exploiter pour obtenir des textes différents. On pourrait faire 2 phrases avec :
« Cet outil de content spinning permet de générer un contenu spinné. L’outil est tout simple et parfait pour une campagne de seo. »
« Ce générateur permet de rédiger un billet spinné. Cet outil est gratuit et idéal pour une campagne de référencement. »

Bien sûr, il s’agit d’un exemple, donc le résultat n’est pas exceptionnel, mais ce n’est pas non plus le but du Content Spinning.

Bien comprendre le Content Spinning

La création de contenus est-elle qualitative ?

C’est clairement la question que l’on se pose, la qualité des contenus est-elle au rendez-vous ? En réalité, tout dépend des attentes que vous placez sur cette méthode (cela ne vous avance pas beaucoup, n’est-ce pas ?).

Concrètement, si vous attendez du Content Spinning de vous faire 500 déclinaisons impeccables en 5 minutes, sans enrichir les textes par du contenu que vous faites vous-même, c’est sûr que les contenus peuvent être mauvais. Si la qualité est le critère numéro 1 de vos contenus, c’est sûr qu’il va falloir songer à d’autres méthodes. Et si vous souhaitez un minimum de qualité, il faut au moins repasser sur les contenus puisqu’il y a quand même des chances que vous ayez à faire face à des erreurs. Vous allez notamment retrouver à corriger des fautes d’orthographe, de grammaire et bien sûr de syntaxe, mais également des phrases qui seront dénuées de sens. C’est le risque, mais c’est le jeu ! Il faut s’y attendre, et c’est logique. L’autre problème est que vous pourriez tomber sur des répétitions et des similitudes entre les différents textes spinnés. En fait, la langue française n’est pas vraiment la plus adaptée au Spinning, à cause de sa complexité.

Néanmoins, il est possible d’avoir des contenus un minimum qualitatifs avec cette technique. Mais pour cela, il faut absolument que vous repassiez sur les textes. Vous pouvez les enrichir avec du contenu unique qualitatif, corriger les soucis d’écriture, personnaliser certaines parties du texte, etc.

En plus de cela, il faudra que vous pensiez à optimiser tous ces textes. Si vous utilisez le Content Spinning, c’est sûrement pour publier un gros volume de pages, qu’il convient d’optimiser pour le SEO. On peut notamment penser à l’intégration de liens entre les contenus, au traitement des différents niveaux de titre ainsi qu’aux mots clés à placer sur lesquels vous souhaitez vous positionner. Autrement dit, il faut comprendre ce à quoi vous vous engagez avant de passer à l’action. Il ne suffit pas de passer un texte dans un logiciel.

Qu’en pense Google ?

Aujourd’hui, le parti pris de Google est de mettre en valeur les contenus de qualité. Le contenu est roi depuis un petit moment déjà. On le voit bien sûr au quotidien avec le développement de plus en plus généralisé du Content Marketing. Forcément, vous vous doutez qu’un contenu issu d’une telle technique et faible en qualité ne va pas plaire à notre ami Google.

De plus, les algorithmes de Google connaissent les faiblesses des logiciels de Content Spinning. C’est-à-dire qu’il est capable de détécter des fautes de grammaire, de syntaxe ou juste des tournures utilisées couramment par ces logiciels. C’est ce qu’on appelle le concept des « Footprints », et que l’on peut traduire en français par empreinte tout simplement. Encore une fois, il faut passer du temps sur les textes pour les rendre bons aux yeux de Google.

Vous l’aurez compris, Google est moyennement fan du Content Spinning. En tout cas, quand il peut le reconnaître ! 😉
Un mauvais Spinning entraînera donc des pénalités sur votre site, et peut-être même aller jusqu’à la désindexation si vous abusez vraiment. La solution la moins risquée, vous vous en doutez, est de passer par un professionnel du Content Spinning pour votre site, qui maîtrise la technique sur le bout des doigts.

Content Spinning et SEO : Black Hat ou pas ?

Même si tout porte à croire que le Content Spinning est interdit par Google, ce n’est pas le cas. En soit, il ne s’agit que d’un technique d’optimisation des processus de rédaction web. Ce que Google n’aime pas, c’est le contenu dupliqué et / ou peu qualitatif. Cette technique risquée est souvent considérée comme Black Hat par la communauté SEO, mais c’est une question de point de vue en réalité.

Est-ce considéré comme du contenu dupliqué ?

Il se peut que du contenu dupliqué se glisse dans tes textes spinnés, comme nous l’évoquions plus tôt. Encore une fois, cela dépend du temps que vous êtes prêt à accorder à l’amélioration des textes. Dans tous les cas, il y aura toujours un pourcentage de similarité entre vos différents contenus issus du Content Spinning. Si vous vous débrouillez bien, il peut rester assez faible et passer sous les radars du robot Google.

Quels sont les outils ou logiciels pour faire du Content Spinning ?

Il existe différents outils pour faire du Content Spinning soi-même de manière plus ou moins qualitative.

Spin Rewriter

Une des références du marché est Spin Rewriter (il est toutefois surtout performant pour effectuer du content spinning en Anglais, pour l’utiliser en français, il faut spinner sur un tool externe et générer les spuns avec SpinbRewriter). Il s’agit encore d’un logiciel payant et semi-automatique de Spinning. Il est possible de générer 1000 déclinaisons d’un même spin pour un article.

En termes de prix, il est facturé à 197$ l’année pour un engagement annuel.

WordAi

C’est un des outils les plus poussés : WordAi. En effet, il utilise l’intelligence artificielle pour proposer différentes versions de ton texte, qu’il soit en français, anglais, espagnol ou même italien. Il s’agit donc d’un outil automatique de Spinning. L’entreprise vous promet de pouvoir faire 1000 versions d’un article en même pas 30 secondes, c’est bien sûr à prendre avec des pincettes.

Un tel outil te coûtera 27$ par mois si vous vous engagez pour une année complète.

Les solutions gratuites

Il existe des outils de spinning gratuits qui restent limités.

Il y a par exemple https://www.infowebmaster.fr/outils/content-spinning.php. Il faut rentrer manuellement chaque déclinaison dans des accolades, vous en aurez pour moins de temps à réécrire un contenu unique par toi-même.

Vous pouvez aussi trouver EffiSpin, le meilleur outil gratuit du marché actuellement mais uniquement disponible sous Windows.

Combien coûte un Content Spinner français ?

La solution la plus sûre pour avoir un résultat de qualité, c’est de passer par un expert. Attention, il n’y en a pas à tous les coins de rue, mais vous dénicherez votre bonheur sans soucis.

Les prix sont compris généralement entre 0,3 et 1€ les 500 – 1000 mots, ce qui est largement moins cher que la rédaction web classique.

Notre avis sur le Content Spinning

Si on écarte le côté « White » ou « Black Hat », tout est une question d’utilisation. Si le Content Spinning est utilisé de manière propre et qu’il répond aux requêtes des utilisateurs en leur apportant de la valeur ajoutée, il n’y a pas de mal à ça. C’est juste de l’optimisation. Par exemple, si vous utilisez le Content Spinning pour dupliquer vos contenus selon leur localisation, ce n’est pas un mal en soi.

Il faut juste bien savoir ce que vous encourez si vous jouez de cette pratique. Vous risquez, comme nous l’avons évoqué, des pénalités de la part de Google, et donc potentiellement une chute du trafic sur votre site web.

FAQ : Que devez-vous savoir sur le content spinning ?

Pour quel type de texte/contenu le content spinning est intéressant à utiliser ?

• Marketing de contenu à grande échelle : Dans le cas où un volume élevé de contenu est nécessaire pour alimenter une multitude de plateformes en ligne – blogs, sites web, médias sociaux, etc. – le content spinning peut aider à générer rapidement du contenu varié. Il est intéressant de noter que dans ce contexte, le but est plus d’optimiser le SEO et d’augmenter la visibilité en ligne que de fournir une grande valeur ajoutée pour le lecteur.
• Réécriture d’articles pour des sites web différents : Le content spinning peut être utile pour réécrire le même article pour différents sites web sans encourir de pénalités pour contenu dupliqué. C’est particulièrement pertinent pour les entreprises qui ont plusieurs sites web ou blogs et qui souhaitent partager des informations similaires sur chacun d’entre eux.
• Description de produits pour le e-commerce : Les entreprises de commerce électronique qui vendent une multitude de produits similaires peuvent utiliser le content spinning pour créer des descriptions de produits uniques. Cela peut aider à éviter les pénalités pour contenu dupliqué tout en garantissant que chaque produit dispose d’une description unique pour attirer les clients.
• Publication d’articles sur des annuaires d’articles : Le content spinning peut également être utilisé pour soumettre un même article à plusieurs annuaires d’articles sans risquer d’être pénalisé pour duplication de contenu.
• Adaptation de contenu pour des plateformes spécifiques : Lorsqu’un journaliste souhaite adapter un article ou un contenu pour différentes plateformes numériques (par exemple, un site Web, un blog, les réseaux sociaux), le content spinning peut être utilisé pour optimiser le texte en fonction des exigences de chaque plateforme tout en conservant la cohérence du message.
• Adaptation de contenus pour différentes audiences linguistiques : Pour les publications internationales, le content spinning peut être envisagé pour adapter un contenu rédactionnel à différentes langues, en utilisant des traductions appropriées et en tenant compte des particularités culturelles et linguistiques de chaque audience cible.

Quel est la différence entre le White Hat et le Black Hat en SEO ?

Dans le domaine du référencement naturel (SEO), il est courant d’entendre parler de pratiques « White Hat » et « Black Hat ». Ces termes, inspirés de l’univers du cinéma western où les bons portaient généralement des chapeaux blancs et les méchants des chapeaux noirs, désignent des approches distinctes en matière d’optimisation pour les moteurs de recherche.

1. Le White Hat SEO : Ce sont des techniques d’optimisation qui respectent les consignes édictées par les moteurs de recherche, en particulier Google. L’objectif du White Hat SEO est d’améliorer la visibilité d’un site web en offrant une expérience de qualité aux utilisateurs.
   • Les tactiques White Hat incluent, entre autres, la production de contenus de qualité, l’optimisation des mots-clés, l’utilisation d’un balisage HTML approprié, et la construction de backlinks organiques. Ces pratiques visent à favoriser une croissance durable et à long terme.
2. Le Black Hat SEO : À l’inverse, les techniques de Black Hat SEO cherchent à tromper les algorithmes des moteurs de recherche pour gagner en visibilité. Elles ne se préoccupent pas de l’expérience utilisateur et visent principalement à obtenir des résultats rapides, bien que souvent éphémères.
   • Les tactiques de Black Hat incluent le bourrage de mots-clés, le cloaking (montrer un contenu différent aux moteurs de recherche et aux utilisateurs), l’utilisation de réseaux de sites pour créer des liens artificiels, ou encore le recours au contenu dupliqué ou à des pages d’atterrissage de faible qualité. Si ces pratiques peuvent donner des résultats à court terme, elles sont risquées et peuvent entraîner des pénalités de la part des moteurs de recherche, voire une suppression de l’index.

Il existe également une catégorie intermédiaire, appelée « Grey Hat SEO », qui englobe des techniques se situant dans une zone grise, plus ou moins tolérées par les moteurs de recherche. Il peut s’agir par exemple de l’achat de liens, qui n’est pas explicitement interdit mais pas non plus recommandé.

C’est quoi un PBN ?

Un PBN, ou Private Blog Network, est une stratégie généralement associée au Black Hat SEO qui consiste à créer un réseau de sites web ou de blogs, dans le but d’augmenter artificiellement le nombre de liens entrants (backlinks) vers un ou plusieurs sites web cibles pour améliorer leur référencement.

Le fonctionnement d’un PBN repose sur l’idée que les moteurs de recherche, et en particulier Google, attribuent une grande importance aux backlinks dans leur classement des pages. Chaque backlink est considéré comme un vote de confiance, signifiant que plus un site a de liens entrants, plus il est susceptible d’être considéré comme autoritaire et pertinent, ce qui peut augmenter son classement dans les résultats de recherche.

Les PBN sont généralement composés de sites web que leurs propriétaires ont soit créés à partir de zéro, soit acquis parce qu’ils avaient déjà un certain niveau d’autorité aux yeux des moteurs de recherche (par exemple, des sites qui ont été abandonnés mais qui avaient beaucoup de contenu et de liens entrants). Ces sites sont ensuite liés au site web cible, en essayant de le faire de manière qui semble naturelle pour éviter les sanctions des moteurs de recherche.

Cependant, il est important de noter que l’utilisation de PBN est fortement déconseillée par les moteurs de recherche. Google, en particulier, a mené plusieurs mises à jour de son algorithme dans le but de pénaliser les sites qui utilisent ce type de stratégie, considérant que cela enfreint ses consignes pour les webmasters. Les pénalités peuvent aller de la diminution du classement à l’exclusion complète de l’index de Google, ce qui signifie que le site n’apparaîtra plus dans les résultats de recherche.

Comment connaitre le taux de similarité entre deux textes ?

Le taux de similarité entre deux textes peut être évalué grâce à des outils numériques dits de « détection de plagiat » ou « anti-plagiat« , qui sont conçus pour comparer des documents et détecter des correspondances. Ces outils sont largement utilisés dans le monde académique, mais aussi dans le domaine du journalisme, du référencement naturel (SEO) et de la création de contenu en général.

Parmi les outils les plus connus pour déterminer le taux de similarité entre deux textes, on trouve :

• Turnitin largement utilisé dans le monde universitaire,
• Copyscape utilisé par les professionnels du SEO et du contenu web,
• Grammarly qui inclut également une fonction de détection de plagiat.

Il est important de noter que ces outils ne sont pas infaillibles. Ils peuvent parfois manquer des correspondances, surtout si le texte a été substantiellement modifié, ou s’ils ne peuvent pas accéder à la source du texte original (par exemple, si le texte original est derrière un paywall). De plus, ils ne peuvent pas détecter le plagiat d’idées, où quelqu’un reprend les idées de quelqu’un d’autre sans utiliser les mêmes mots.

Avant de se quitter…

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Maël Richard

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