Le compteur Linky au coeur de la transition énergétique
Linky est le nom attribué à un nouveau type de compteur électrique dit “communiquant” permettant de mesurer en détail la quantité d’énergie consommée par un logement. Le projet Linky a été lancé en 2007 par Enedis, le gestionnaire national du réseau d’électricité en France, suite à des directives européennes visant à agir pour la transition énergétique. En 2016, Enedis s’engage à faire installer le compteur dans 35 millions de foyers d’ici 2021. Le principal intérêt de cette démarche est d’avoir un meilleur contrôle général sur sa consommation énergétique via l’exploitation des données fournies par le compteur. L’installation de ce dernier permettrait également de simplifier certaines démarches. Selon Enedis, un changement de fournisseur via des sites comme Hello Watt par exemple pourrait se faire en moins de 24 heures grâce au compteur Linky. Les données de consommation étant transmises directement au fournisseur et au distributeur, l’intervention d’un technicien pour ouvrir la ligne serait inutile et la détection des pannes sur le réseau électrique serait bien plus rapide. En outre, chaque ménage équipé d’un compteur Linky pourrait être facturé sur sa consommation réelle toute l’année, contrairement à un système d’estimation beaucoup moins précis. Il y a donc plusieurs avantages à tirer de cette nouvelle technologie. La principale source d’inquiétude concerne la gestion des données récoltées par le compteur.
Le Big Data : quel impact sur la vie privée ?
Ces dernières années, l’exploitation du Big Data est un sujet au coeur des préoccupations à l’échelle internationale. En effet, l’arrivée en force des objets connectés et la digitalisation de notre mode de vie entraîne forcément une extrême quantité de données qu’il faut savoir gérer au mieux sans empiéter sur la vie privée de chacun. Le projet Linky illustre parfaitement l’enjeu du Big Data et l’importance des politiques de confidentialité à cet égard. Quand Enedis annonce que 35 millions de foyers seront équipés de cette nouvelle technologie d’ici 2021, il est normal que certaines personnes s’en inquiètent. Ce nouveau changement entraîne une nouvelle manière de consommer et d’appréhender les offres proposées par les fournisseurs d’énergie. En tant que consommateur, on peut dans un premier temps se demander quels sont les types de données qui seront transmises aux fournisseurs et aux distributeurs d’énergie. Comme expliqué précédemment, le compteur servira essentiellement à récolter des informations quantitatives. Il sera donc par exemple possible d’obtenir des relevés de compteur journaliers ou encore de retracer l’évolution de la consommation d’un particulier au cours de la journée. Précisons qu’il est impossible à l’heure actuelle de déterminer d’où provient la consommation. Frigo, climatisation ou micro-onde, les compteurs fournissent uniquement une courbe de charge aux fournisseurs. Pour ce qui est du stockage, on sait que les données seront conservées sur le compteur pour une durée de 5 mois. Toutefois, sachez que l’ensemble de ces informations resteront la propriété exclusive de chaque client et qu’elles ne pourront par conséquent être transmises qu’avec l’accord de ce dernier.
Protection des données : les mesures de sécurité mises en place
Pour assurer la confidentialité des données et mettre en confiance les nouveaux clients Linky, Enedis a déployé tous les moyens nécessaires. Trois niveaux de sécurité ont ainsi été mis en place. Tout d’abord, les données du compteur sont intégralement cryptées avant d’être transmises à l’opérateur, toujours avec l’obligation d’un accord formel de la part du client. Ensuite, les données sont envoyées vers un concentrateur qui est lui même lié à un boîtier de sécurisation intégrant une clé de chiffrement. Enfin, la gestion des informations au niveau national est également sécurisée via différentes clés de chiffrement. Pour s’assurer de prendre les meilleures directives pour la protection de son système et sécuriser au maximum l’appareil, Enedis a collaboré étroitement avec l’ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information), la DSI (Direction des Services Informatiques) ainsi que divers data scientists. Ceci dit, comme l’a évoqué le président du directoire du distributeur, il est impossible de garantir un niveau de sécurité 100% infaillible. Il y a donc toujours des risques potentiels. Ce dernier a toutefois affirmé que le système de protection mis en place intègre tout ce qu’il se fait de mieux actuellement.
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