La semaine anti-adblock a été un succès pour les éditeurs Français ! Retour sur les quelques données chiffrées de cette opération d’envergure.
La semaine anti-adblock a été un succès pour les éditeurs Français ! Retour sur les quelques données chiffrées de cette opération d’envergure.
Lancée fin Mars 2016, la semaine anti-adblock a été un succès pour les éditeurs Français ! Retour sur les quelques données chiffrées de cette opération anti-adblocker.
A partir du 21 Mars 2016 et sur une période plus importante que la seule semaine prévue à l’origine, les éditeurs de contenus et services en ligne membres du GESTE ont mené une opération coordonnée anti-adblock avec comme objectif principal la sensibilisation des internautes bloqueurs de publicités au caractère indispensable de la publicité en ligne lorsque le contenu est accessible gratuitement.
Cette initiative massive a été suivie par de nombreux très gros éditeurs comme L’Equipe, Le Figaro, Le Monde ou encore 20 Minutes. Il faut dire que l’enjeu est grand puisqu’en 2015, les bloqueurs de publicités ont été responsables d’un manque à gagner de plus de 22 milliards de dollars pour les éditeurs de contenus du monde entier. En France, plus de 10% des internautes seraient également équipés de bloqueurs de publicités selon une récente étude de PageFair.
A lire aussi : Pourquoi les internautes bloquent-ils les publicités ?
Tous les éditeurs ont adoptés des stratégies différentes pour tenter d’inciter les internautes bloqueurs de publicités à les passer en liste blanche :
20 Minutes a opté pour un ton humoristique alors que Le Monde a adopté une approche beaucoup plus sérieuse avec la mise en avant de son offre premium et de la photo de son directeur de la rédaction :
Le Figaro a lui opté pour le simple floutage progressif de ses contenus :
RTL et L’Express ont opté pour un message assez intrusif mais bien visible :
Tout comme Le Monde, L’Express en a profité pour mettre en avant son offre premium dans cet encart anti-adblocker.
L’Equipe a de son côté opté pour un message pédagogique simple accompagné d’une offre de remerciement si l’internaute désactivait son adblocker. Chaque utilisateur désactivant son adblock se voyait offrir un mois d’accès premium (sans publicités) aux contenus de L’Equipe.
Si nous ne disposons pas des résultats précis pour tous les éditeurs, nous disposons en revanche de quelques données très intéressantes :
Le GESTE nous apprend par exemple qu’après cette semaine anti-adblocking, l’audience adblockée a diminué de 11% à 20% en fonction des types de sites.
Le site Le Figaro qui avait opté pour le floutage progressif de ses articles pour les utilisateurs d’adblocker parle d’un taux de passage en liste blanche d’environ 20% !
Du côté de L’Equipe, le message a été différent et les résultats surprenants. Le taux de passage en liste blanche suite à l’affichage du message a été de l’ordre de 40% selon le site ! Par ailleurs, L’Equipe a offert pendant cette opération 1 mois d’abonnement premium aux utilisateurs d’Adblock. Cette action a permis à L’Equipe de gagner près de 15 000 abonnés premium en une semaine (nous ne disposons en revanche d’aucunes données sur le nombre d’abonnés réels après le mois offert).
De son côté, le site Le Monde qui avait opté pour une approche plus sérieuse et personnelle avec la photo du directeur de la rédaction a obtenu un taux de passage en liste blanche de 13%.
Pour 20 Minutes et son message décalé, les résultats ont été similaires avec un taux de passage en liste blanche variable entre 10 et 15% en fonction des semaines.
Si les actions entreprises par les éditeurs ont eu pour la plupart des résultats très positifs, le taux de rebond sur les utilisateurs équipés d’un adblocker a lui naturellement monté en flèche, forçant les éditeurs à limiter la durée de leur test pour ne pas risquer de trop impacter leur référencement naturel !
Nous ne disposons malheureusement pas données chiffrées précises pour accompagner ce constat réalisé par la grande majorité des éditeurs participant à la semaine anti-adblocking.
Cette semaine anti adblock a été l’occasion pour de nombreux éditeurs de réfléchir à d’autres moyens de monétisation moins intrusifs que les pré-rolls, les interstitiels ou encore les pop-ups. Tous savent que leurs messages anti-adblocker n’auront des impacts positifs sur le long terme que s’ils proposent des formats publicitaires moins intrusifs pour les internautes.
Fondateur de LEPTIDIGITAL et consultant SEO senior (à mes heures perdues), je suis un grand passionné de marketing digital et de SEO. Avant d’être indépendant à 100 %, j’ai travaillé en tant qu’SEO manager et responsable e-commerce pour différentes sociétés (Altice Media, Infopro Digital, Voyage Privé, Groupe ERAM). (Sur le plan perso, je suis un grand curieux hyperactif aussi passionné par l’IA, la photographie et les voyages !). PS : Si vous souhaitez me contactez, privilégiez LinkedIn ou Instagram. Pour me contacter : [email protected]
On tire tout vers le bas, on veut de l’info de qualité, rapide… mais rien payer. Ok mais dans ce cas, acceptez les pubs sinon acceptez de payer l’abonnement internet.
D’une manière générale, on veut tirer tous les prix vers le bas MAIS on veut que notre salaire soit augmenté régulièrement ! Continuons, dans 10 ans, on verra où sera la France.
Entièrement d’accord avec toi Yohann 😉
Bonjour Yohann.
En effet, beaucoup de personne utilise des bloqueurs de publicités. Mais quels sont les réels raisons derrière cet engouement ?
Les publicités intrusives qui gênent la navigation.
Qui n’a pas quitté un site parce que le contenu passait dessous la publicité ? Ou une vidéo que l’on ne peux pas fermer qui dure environ 30 secondes / une minute.
Je suis d’accord qu’il faut accepter les pubs, mais il faut que les sites internet sachent comment / combien en placer.
Personnellement, AdBlock est désactivé par défaut, mais j’ajoute les sites au fur et a mesure que les pubs me gonfle. Les régies publicitaires sur internet sont en pleine réflexion depuis maintenant quelques mois, sur les futurs méthodes à adopter pour arrêter l’utilisation des bloqueurs de pubs dans un premier temps, et que les pubs évolue avec l’utilisation du web. Et oui, quand on y pense, il y a 10 ans, les mêmes encarts de pubs étaient présent sur les sites. Quasiment de la même manière (moins jolies et moins animées, mais le principe reste le même).
Il faut donc voir les avancées technologique côté web qui ont elles, explosées ces 10 dernières années, afin que les régies publicitaires, annonceurs et développeurs s’adaptent aux nouveaux type d’internautes qui a vécu avec des pubs depuis tout petit (télévision, radio, internet) et dont la pub n’a quasiment plus aucun impact positif sur l’internaute.
Je suis prêt bien entendu a changer d’avis sur certains aspects !
Merci pour cette information, c’est très bon à savoir, et même une bonne nouvelle pour les e-marketeurs, mais, serait-ce le cas auprès du public internaute ?